Le secteur de la beauté et du bien-être reste l’un des plus prolifiques du commerce indépendant sous enseigne. Coiffure, esthétique et minceur, notamment, recèlent de nombreuses opportunités de franchise. Pour peu que vous ayez le profil.
Les enseignes du secteur de la beauté et du bien-être seront plus d’une quarantaine à exposer lors du prochain salon Franchise Expo, à Paris, fin mars. Près de 180 figurent par ailleurs dans notre annuaire en ligne des réseaux qui recrutent. Dans l’optique, l’esthétique, le maquillage, la parfumerie, la coiffure, la parapharmacie ou encore la diététique, les opportunités pour créer son entreprise sont donc nombreuses. A condition d’avoir le bon profil.
Coiffure : technique et endurance
L’accès à la profession de coiffeur est réglementé. Il faut, pour l’exercer, détenir un brevet professionnel, un brevet de maîtrise de coiffure ou une capacité délivrée à partir d’un diplôme équivalent. Toutefois, une personne non titulaire des diplômes requis peut ouvrir un salon si son conjoint collaborateur en est titulaire ou s’il conclut un contrat de gérance technique avec un salarié qui l’est. C’est ainsi que les réseaux de franchises comptent dans leurs rangs de nombreux investisseurs qui possèdent plusieurs salons et ont mis chaque établissement sous le contrôle d’un coiffeur.
Le professionnel doit établir un excellent contact avec sa clientèle ; il est essentiel de la fidéliser en se montrant aimable et disponible. Ainsi, chez Camille Albane recherche-t-on des franchisés sachant « faire preuve d’égard et d’écoute » et à même d’instaurer une « relation de confiance », avec leurs habituées. Chaque collaborateur de la chaîne haut-de-gamme du Groupe Dessange International doit en outre être polyvalent : coiffeur, coloriste et maquilleur. Et créatif, même si l’enseigne a ses techniques de coupe maison. Rappelons enfin, que le franchisé-coiffeur doit par ailleurs avoir une bonne résistance physique, l’essentiel de son travail se faisant debout.
Instituts de beauté : esthéticiennes ou investisseurs
La franchisée (le secteur est presque exclusivement féminin) propriétaire d’un institut de beauté doit être titulaire d’un CAP, d’un BEP ou BTS d’esthétique. A défaut, elle doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années en qualité de salariée. C’est ainsi que Citron Vert accepte volontiers les candidates qui ne sont pas titulaires d’un diplôme d’esthétique. L’enseigne d’épilation, soins, bronzage et manucure recherche des « femmes ou des couples, dynamiques et motivés par le commerce ». Mais aussi des investisseurs à qui elle offrira la possibilité d’ouvrir plusieurs centres.
Les bars à ongles nouvelle génération Colorii s’intéressent pour leur part aux candidats ayant « une expérience dans le secteur de la beauté ou des services », prêts à devenir « chefs d’entreprise et commerçants », à travers un point de vente ou plusieurs. La chaîne du Groupe Provalliance est également ouverte aux investisseurs.
Diététique : empathie et sens du commerce
Aucun diplôme n’est requis pour rejoindre la franchise DietPlus. L’enseigne forme elle-même ses franchisés, durant les semaines précédant leur démarrage, à ses méthodes exclusives de coaching en rééquilibrage alimentaire (bilan personnalisé de la cliente, suivi hebdomadaire, vente de produits). « Une formation continue leur permet de s’adapter continuellement aux besoins des clients et d’adapter leurs performances », précise la tête de réseau. Qui souligne qu’être coach DietPlus, « c’est exercer un métier passionnant, au carrefour du bien-être et du commerce, accessible et flexible, en toute autonomie ». Le candidat, s’il n’a pas besoin d’être un professionnel, doit toutefois disposer de compétences variées : sens du commerce, de la gestion, du contact et du service. Il doit faire preuve de réactivité, d’empathie, être autonome, polyvalent et enthousiaste.
Le modèle est différent chez RNPC, du Groupe Ethique et Santé. Chaque unité est animée par deux personnes aux rôles complémentaires : un directeur franchisé, qui a en particulier pour mission de démarcher les médecins de son secteur afin que ceux-ci orientent leurs patients vers son centre de perte de poids, et une diététicienne nutritionniste diplômée d’Etat, qui élabore elle avec le client son programme de perte de poids sur le long terme.
L’enseigne recherche des candidats « enthousiastes et emphatiques ayant de grandes qualités humaines et ayant un tropisme marqué pour la santé ». Elle vise en particulier les délégués médicaux (ville ou hospitaliers), infirmiers, commerciaux dans les dispositifs médicaux, professionnels du paramédical, cadres de santé… Avec une faiblesse particulière pour les visiteurs médicaux, dont les connaissances scientifiques (notamment les pathologies et les traitements), la capacité à argumenter et convaincre et le réseau de médecins déjà constitué « seront des atouts déterminants pour réussir ».