De ses dix ans en cabinet d’expertise comptable, Clément Laroche a conservé la science des chiffres. C’est désormais au service de sa propre affaire, une franchise Le Jardin des Fleurs, qu’il la met en pratique.
Clément Laroche est l’un des derniers franchisés à avoir rejoint Le Jardin des Fleurs. C’était en juillet 2018. Trois mois plus tôt, le trentenaire était encore salarié, collaborateur-comptable dans un cabinet bordelais. Une fonction qu’il occupait depuis dix ans… dont près de la moitié à mûrir son projet de création d’entreprise.
« L’idée remonte à un moment, raconte-t-il. Client du Jardin des Fleurs, je m’étais souvent dit que j’aimerais posséder mon propre magasin ». En 2015, le jeune homme était même allé jusqu’à participer à une journée Découverte organisée par l’enseigne. « Cela n’avait fait que renforcer mon envie. Mais je venais d’avoir ma fille, d’acheter une maison… Et je n’avais pas les fonds nécessaires ». Aux responsables du réseau rencontrés alors, il annonce toutefois qu’ils le reverront certainement.
Un projet mûri de longue date
Et de fait à l’automne 2017 vient le déclic. « Mon patron est parti à la retraite et a vendu son cabinet. C’est là que j’ai décidé de sauter le pas ». L’entrepreneur recontacte la tête de réseau : il a repéré des boutiques Le Jardin des Fleurs à vendre sur Bordeaux. « Les magasins en question avaient déjà trouvé preneur. Mais le franchiseur m’en a proposé deux autres, à 50 km de là, à Langon. Je suis allé les voir, c’étaient de beaux points de vente, bien situés ». Le candidat est séduit… Même si le défi est de taille. Clément n’a pas d’expérience mais il a de la volonté et 30 000 euros de fonds propres à mettre sur la table. « Les deux affaires tournaient plutôt bien, ce qui m’a permis de décrocher un financement sans trop de difficultés », témoigne-t-il. Son apport couvrira ses droits d’entrée (17 000 €) et sa formation initiale (7 000 €), tandis qu’un emprunt de 170 000 euros lui permet de racheter les parts sociales.
« J’ai quitté mon job au tout dernier moment, soit fin avril 2018, pour entrer en formation ». Celle-ci sera intensive : 8 semaines, à raison de 12h par jour, pour apprendre à confectionner des bouquets, soigner les plantes, passer les commandes, gérer les arrivages, organiser les plannings des salariés… En grande partie en immersion dans un magasin pilote du réseau. « J’y ai découvert un métier intense ».
« J’ai dû apprendre à confectionner des bouquets, soigner des plantes, gérer les arrivages, organiser les plannings des salariés… »
Puis le cédant lui passe progressivement les commandes des magasins de Langon. « Le courant est vite passé avec les fleuristes qu’il employait. Si bien que j’ai pu leur déléguer progressivement un certain nombre de tâches pour pouvoir naviguer entre les deux points de vente ». Melisa, la compagne de Clément est elle aussi très impliquée dans le projet. « Elle est restée salariée, ce qui est sécurisant. Surtout, elle me soutient au quotidien ». Alors, certes, le rythme est soutenu. « Les magasins sont ouverts 7j/7, 365 jours par an, y compris le 25 décembre et le 1er janvier. Et certaines périodes comme la Saint-Valentin ou la Fête des Mères sont éprouvantes ». Mais le franchiseur est là. « La centrale d’achats est hyper efficace. Et puis je sais qu’un interlocuteur sera disponible à la moindre de mes questions, c’est très rassurant », confie le franchisé. Pour son premier exercice, il espère faire aussi bien que son prédécesseur. Et ensuite ? « Dans l’idéal réaliser un chiffre d’affaires en progression de 5 à 10% chaque année ». nous progresserons de 10 % chaque année ».