La franchise de boulangerie mise sur des farines de qualité pour assurer son attractivité et poursuivre son développement.
En décembre 2008, le réseau de boulangerie Ange, ouvrait sa première unité dans les Bouches-du-Rhône. Un peu plus de dix ans plus tard, en juin 2019, il regroupait 135 points de vente, et il entend poursuivre sa croissance … même si l’installation de l’enseigne suscite parfois des réactions hostiles, comme c’est le cas actuellement à Étampes. Boulangerie Ange devrait en effet y installer, en novembre, une unité franchisée en périphérie de la ville. Mais les boulangers locaux et la municipalité entendent s’y opposer, en dénonçant une « concurrence déloyale ». Il est vrai qu’il y a un peu plus d’un an, une boulangerie Marie Blachère s’est déjà implantée non loin de là. Et que la concurrence entre les enseignes de périphérie et le centre-ville ne fait que se renforcer – et pas seulement à Étampes -, mais aussi entre les enseignes elles-mêmes.
Le choix de l’agriculture raisonnée
Quoi qu’il en soit, pour faire face à son développement, Boulangerie Ange s’est doté d’un nouveau siège social, avec une école de formation et une boulangerie-pilote. Fondé par 3 amis gourmands et entrepreneurs, l’enseigne a souhaité, dès le départ, bousculer les codes de la profession autour d’un concept moderne de boulangerie de fabrication artisanale de qualité à prix attractifs, installée à proximité des bassins d’activité et fondée sur des valeurs durables et sociales.
Ses fondateurs se sont ainsi engagés au sein de la filière CRC® (Culture Raisonnée Contrôlée) qui garantit une production de céréales de qualité et respectueuse de la nature et des hommes. Depuis 10 ans, le réseau s’implique au quotidien avec les producteurs dans l’utilisation de farines bonnes pour les hommes, comme pour la nature. Chaque année, il s’engage autour de 13 000 tonnes de blé, utilisées notamment dans les 20 000 baguettes vendues chaque jour dans le réseau. Il propose ainsi à ses clients des pains issus de céréales 100% françaises de qualité, cultivées selon des pratiques favorables à la biodiversité et limitant drastiquement l’utilisation de pesticides.
« Intégrer la filière é été une évidence pour nous« , confie François Bultel, cofondateur du réseau et administrateur de CRC. Cette démarche, pionnière lorsqu’elle est apparue dans les années 90, est aujourd’hui en adéquation avec les préoccupations de plus en plus prégnantes des consommateurs et représentent un atout différenciant sur lequel mise le réseau.