Une lettre ouverte co-signée par un Collectif des Métiers de la Restauration a été lancée à l’initiative d’Olivier Bertrand, Président fondateur du Groupe Bertrand, pour demander des mesures d’urgence temporaires.
Président fondateur du Groupe Bertrand, N°2 de la restauration en France avec ses franchises Au Bureau, Burger King, Quick et Hippopotamus, Olivier Bertrand est à l’initiative d’une lettre ouverte adressée aux pouvoirs publics.
Co-signée par un Collectif des Métiers de la Restauration, cette lettre ouverte datée du 12 mai 2020 appelle à la mise en place de mesures d’urgence temporaires visant à préserver l’écosystème des métiers de bouche.
À l’arrêt depuis la mi-mars, les métiers de la restauration..
« Depuis le 14 mars dernier, l’écosystème des métiers de la restauration est à l’arrêt. Depuis près de deux mois, plus d’un million de collaborateurs de notre secteur sont au chômage, un milliard de repas n’ont pas été servis, 4,5 milliards d’euros de matières premières n’ont pas été vendues, 13 milliards de chiffre d’affaires se sont envolés », commencent par rappeler les signataires de ce texte.
Après avoir remercié le chef de l’Etat et le gouvernement « d’avoir pris des mesures rapides et efficaces, telles que le chômage partiel et les prêts garantis par l’Etat, nous permettant de survivre pendant cette période de fermeture », les auteurs de cette lettre ouverte lancent l’alerte « sur les risques nombreux et importants que notre métier va devoir affronter dans les prochains mois ».
…demandent une réduction de la TVA de 10 % à 5,5 %
Craignant « que plus de 25 % d’entre nous n’arrivent pas à survivre durablement à cette crise sans un arsenal de mesures d’urgence temporaires » les signataires de ce texte demandent aux autorités de s’engager « pour la survie de nos restaurants » sur une série de décisions. A savoir : « la réduction de la TVA de 10 % à 5,5 % pour une période temporaire », « le maintien du chômage partiel jusqu’à la fin de l’année 2020 » et « l’exonération totale des charges patronales jusqu’à la fin de l’année », quel que soit le chiffre d’affaires et le nombre de salariés.
Dans son courrier, le Collectif des Métiers de la Restauration demande également à l’Etat d’appuyer ses demandes auprès des bailleurs (« l’annulation des loyers et des charges pendant la période de fermeture pour tous les restaurateurs sans plafond de chiffre d’affaires et de nombre de salariés », « l’accompagnement jusqu’à fin 2020 avec une adaptation du montant du loyer en fonction de l’activité réelle ») et des assureurs (« une indemnisation décente »).
Certaines de ces demandes ont été en partie prises en compte dans le plan de soutien au secteur tourisme présenté le 14 mai 2020 par Edouard Philippe. En effet, le dispositif de chômage partiel est prolongé, au moins jusqu’à septembre 2020, et les cotisations sociales patronales dues entre les mois de mars et juin seront exonérées pour les entreprises du secteur. En revanche, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a précisé le 14 mai 2020 qu’il écartait la piste d’une baisse de la TVA pour la restauration.