Certains entrepreneurs ont, profondément ancré en eux, le désir de déléguer des responsabilités, de transmettre à leurs collaborateurs, pour assurer le développement pérenne de leur entreprise, même après leur départ en retraite.
C’est notamment le cas d’Alain Rabilloud, ancien gérant des agences Age d’Or Services de Vienne et de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Retour sur une belle histoire, celle d’Annick Moiroud et Mélanie Amiot, deux salariées devenues entrepreneuses, grâce à la confiance qu’a placé en elles leur ancien responsable.
Depuis plusieurs années déjà, Alain Rabilloud, à la tête des agences Age d’Or Services de Vienne et de Bourgoin-Jallieu, associait ses fidèles collaboratrices Annick Moiroud et Mélanie Amiot à la plupart des décisions : « C’était important pour moi de savoir suffisamment déléguer pour qu’elles deviennent mes numéros 2 et soient capables de gérer entièrement l’agence en cas de besoin », raconte-t-il.
Aussi, lorsqu’il décide de prendre une retraite bien méritée, après 17 ans consacrés à Age d’Or Services, la solution lui semble évidente : proposer à ses salariés la possibilité de lui succéder. Annick et Mélanie se sont ainsi positionnées pour une éventuelle reprise et ont entrepris toutes les démarches afin de concrétiser ce beau projet : « Nous étions impliquées dans le fonctionnement de l’entreprise depuis suffisamment longtemps pour saisir tous les enjeux que cela représentait » sourit Annick. En effet, ces structures représentent déjà une belle responsabilité : 95 salariés pour les 2 agences.
Développer davantage la franchise d’aide aux seniors
Tout en se préparant à la reprise, les deux futures associées ont également réfléchi, ces derniers mois, à la meilleure façon de développer leur activité et d’accompagner au mieux les seniors à leur domicile.
Le secteur couvert par les agences du Nord-Isère souffre alors d’une problématique particulière. Très étendu, il est insuffisamment desservi en termes de services à la personne. Par conséquent, plusieurs missions d’assistance à la personne au domicile ne peuvent être réalisées, et le recrutement s’avère difficile, car les durées de trajet sont longues pour les intervenants, et les urgences plus compliquées à gérer.
« Il fallait réussir à mailler plus largement le territoire, explique Mélanie, afin que les distances parcourues soient raisonnables, et donc que les agences soient attractives aussi bien pour nos futurs salariés que pour les clients. Nous voulions également que nos bureaux soient bien placés, dans des rues passantes, pour plus de visibilité. »
Après des recherches minutieuses, trois bureaux supplémentaires ont récemment ouvert, répondant à tous leurs critères : à La Côte-Saint-André, en avril dernier ; à Crémieu, le mois suivant ; puis dans la commune de Les Abrets, début juin.
Une décision qui semble déjà porter ses fruits, puisque quelques jours seulement après avoir diffusé des annonces de recrutement pour leurs nouvelles implantations, elles ont reçu de nombreuses candidatures, quand auparavant les CVs constituaient une denrée rare.
De son côté, Alain Rabilloud envisage dorénavant sa retraite avec sérénité : « Voir mes n°2 devenir les n°1 avec autant d’énergie et d’enthousiasme est pour moi une grande satisfaction et la plus belle des réussites ! ».