Nous prévoyons une dizaine d’ouvertures par an, pour atteindre 150 magasins Mondial Tissus en 2025.
Quels sont vos objectifs de développement en franchise sous l’enseigne Mondial Tissus, en France et à l’international ?
Sur l’année 2021, nous aurons inauguré 12 nouveaux points de vente, et nous prévoyons d’en ouvrir une dizaine par an, avec pour objectif d’atteindre 150 magasins Mondial Tissus en 2025, contre 105 en France, dont 17 en franchise, à fin septembre. Auxquels s’ajoutent un magasin en Allemagne, à Stuttgart, et 8 points de vente en Belgique, tous situés en Wallonie, à l’enseigne Mondial Textiles, que nous venons de racheter et que nous allons développer en franchise, notamment en Flandre. Notre volonté est de trouver des projets sur d’autres pays d’Europe, en vue d’un développement avec des master franchisés.
En France, nous recherchons des partenaires franchisés car il reste des territoires à couvrir dans l’Ouest, en Vendée par exemple : nous ne sommes pas encore présents à La-Roche-sur-Yon. Mais aussi dans une partie du Sud-ouest, par exemple à Angoulême et Brive ; en région parisienne, où il y a encore pas mal de places à prendre ; et dans le Nord (Valenciennes, Calais, Dunkerque…). Notre format traditionnel de 400-600 m² s’implante dans un environnement périurbain ou en centre commercial. Mais nous sommes en train de réfléchir à un format de centre-ville suite à l’implantation de notre 100ème magasin au cœur de Paris.
Existe-t-il un profil particulier pour devenir franchisé Mondial Tissus ?
Nous n’avons pas d’a priori en termes d’âge, de sexe, ni de formation. Nous recherchons des entrepreneurs lucides par rapport à eux-mêmes, qui savent pourquoi ils veulent entreprendre en franchise, et qui mesurent bien ce que c’est qu’être entrepreneur.
Mais aussi lucides par rapport au choix du secteur. Aujourd’hui, 60 % des franchisés Mondial Tissus sont des hommes : même si nous sommes positionnés sur le secteur du « Do It Yourself » (DIY), nous ne recrutons pas des couturières. Pour autant le marché du « faire soi-même » est très affinitaire, et la notion de partage y est très importante.
Et enfin lucides par rapport à leur projet : nos franchisés doivent avoir la capacité de s’adapter, durant tout leur parcours et par rapport à leur localisation, à différents interlocuteurs : banquiers, bailleurs etc.
Comment le marché du DIY a-t-il évolué ces dernières années ?
En raison de la crise sanitaire, les Français se sont retrouvés coincés chez eux, avec du temps pour faire les choses et pour se poser des questions de fond en matière de développement durable, de consommation locale. D’où une demande de de plus en plus forte de produits français, tissés en France, et une prise de conscience de l’aspect durable : les enseignes de prêt-à-porter tiennent désormais un discours plus responsable, certaines vendent même leurs rouleaux de fin de stocks non consommés.
La crise sanitaire a eu trois impacts positifs pour notre marché : d’abord l’effet masque, qui a fait bondir les ventes de tissus et d’élastiques. Ensuite, un impact sur le DIY : 5 % des Français s’y sont mis pendant le confinement. Enfin, un impact sur les produits de décoration : suite au confinement, la confection sur mesure a connu une progression à deux chiffres. En 2020, nous gagné 500 000 clients, connu une progression à deux chiffres, vendu 11 000 machines à coudre et 4 millions de mètres d’élastique !
Selon une étude que nous avons menée avec L’ObSoCo un an après la sortie du premier confinement, 5 Français sur 10 cousent, tricotent ou brodent ; 76 % sont appétents à la couture pour la réparation et 92 % ont l’intention de s’y mettre. Un tiers des Français envisage une consommation de vêtements hybride : neufs ou d’occasion, dans la perspective de customiser des vêtements d’occasion (« upcycling »). Et plus de deux tiers des Français utilisent la couture comme un outil de personnalisation, de différenciation. Mondial Tissus, qui fêtait cette année son 40ème anniversaire, se doit donc d’être innovant, et de rester à l’écoute du marché pour accompagner ces évolutions de consommation.
Quelles innovations avez-vous lancées pour répondre aux attentes des consommateurs ?
Par rapport à une année 2020 exceptionnelle, nous avons cherché à construire une stratégie pour nous adapter à l’évolution de la consommation vers davantage de personnalisation et de différenciation. Nous avons créé avec un franchisé Mondial Tissus une société qui propose aux clients du SAV sur des machines à coudre et de la réparation toutes marques. En 2022, nous allons leur proposer de récupérer leurs anciennes machines pour les remettre sur le marché de la seconde main.
Nous avons aussi lancé des « puces couturières », en mettant gratuitement à la disposition de nos clients le parking de nos magasins pour qu’ils puissent échanger, vendre ou troquer leurs tissus, vêtements ou objets de couture. Nous avons aussi expérimenté le troc au kilo : nos clients sont des passionnés, ils ont parfois chez eux des montagnes de tissu ; donc nous leur proposons de nous rapporter leur tissu non utilisé et de leur racheter au kilo, sous forme de bons pour acheter d’autres tissus.