Notre chiffre d’affaires par point de vente est le plus élevé du marché car, à tous les stades du projet d’un nouveau magasin, nous faisons preuve d’un niveau d’exigence plus élevé.
Où en est le développement en franchise de l’enseigne Easy Cash et quels sont vos objectifs d’ici la fin de l’année ?
Le réseau compte 125 magasins et nous prévoyons de réaliser huit ouvertures cette année. Nous avons déjà ouvert à Nice et au Mans et nous allons prochainement nous implanter à Issoire, Annecy, Amiens, Chambly, Grenoble et Villeurbanne. Ces deux derniers points de vente seront installés en centre-ville. Le réseau ne compte que 10 unités de centre-ville sur 125 adresses, mais notre meilleur magasin est aussi le plus petit en termes de surface
Quels sont selon vous les atouts de la franchise Easy Cash par rapport aux autres concepts sur le marché ?
Easy Cash a réalisé 200 M€ de chiffre d’affaires en 2021 et nous prévoyons d’atteindre 230 M€ en 2022. Notre chiffre d’affaires par point de vente est le plus élevé du marché : il représente en moyenne 1,65 M€ car, à tous les stades du projet d’un nouveau magasin, nous faisons preuve d’un niveau d’exigence plus élevé.
D’abord en termes de profil : nous n’hésitons pas à dire non si le candidat n’a pas toutes les qualités car pour nous, le pire échec, c’est de fermer un magasin. Pour ouvrir un magasin Easy Cash, le schéma classique est de réunir 120 à 150 000 € d’apport personnel : cela peut représenter les économies de toute une vie, donc nous n’avons pas envie que notre franchisé dépose le bilan au bout de 3 ans. C’est pourquoi il nous nous arrive de dire non, même à un candidat hyper-motivé.
Ensuite en termes de parcours de formation : chez nous, il dure quatre mois, car nous ne savons pas faire en deux mois. L’achat-vente est un métier très complexe : nous travaillons sur de multiples segments, dans des métiers très différents, avec des facteurs de succès très différents. Notre activité a une double dimension : l’achat et la vente. Dans le retail en général, on ne se pose pas la question de l’approvisionnement tandis que chez nous, quand un franchisé ouvre son magasin, il n’y a rien dedans ; tout est à construire : stock, merchandising, prix d’achat, prix de vente etc.
Nous sommes exigeants également dans le choix des emplacements. Nous travaillons avec une société extérieure spécialisée dans la recherche de locaux, afin d’évaluer les flux sur la zone et de projeter leur évolution à 3, 5 ou 10 ans. Tant qu’on n’a pas trouvé le bon local, on attend : c’est pour cela qu’il s’écoule souvent un an, voire un an et demi, entre la signature du contrat et l’ouverture du magasin.
Vous venez de retravailler votre identité visuelle, votre logo et votre signature de marque : quelle est votre stratégie pour l’enseigne ?
Nous avons revu notre plateforme de marque avec pour objectifs de rajeunir notre discours et notre cible. En effet, le client-type chez Easy Cash a 35/40 ans. Or, l’occasion est un business qui parle beaucoup aux jeunes mais ces derniers consomment beaucoup en digital, et moins en magasin. Nous voulons toucher cette cible avec un discours différent, un langage assez cru, plus « cash ». C’est pourquoi notre signature de marque, qui était « L’occasion en toute confiance », devient « C’est bon d’être cash ». Afin de traduire notre transparence sur le prix, le niveau de service et de garantie.
Afin de cibler la population jeune, nous avons opéré un rebranding total avec l’agence de design Dragon Rouge et l’agence de communication Saint John’s, à qui nous avons demandé de moderniser Easy Cash dans les codes actuels, en gardant la couleur rouge.
Et pour redynamiser les flux autour de nos magasins implantés en zone commerciale, nous sommes en train de lancer dans notre réseau un nouveau service : le « droit à l’erreur ». Il s’agit d’un délai de rétractation de 14 jours sans justification, comme sur internet. Ainsi, le consommateur sera protégé de la même manière en magasin et sur le web : nous lui proposerons soit la reprise et le remboursement en cash de son achat, soit un échange.
Où en votre nouveau concept Everso, lancé début 2021 ? Comment a évolué son positionnement sur le marché ?
Everso est un concept plus premium qu’Easy Cash, avec une forte composante sur le rayon « luxe » (bijoux, montres…), notamment la maroquinerie, mais aussi les accessoires de mode et les produits de marque, aux côtés des familles plus traditionnelles comme la téléphonie, l’informatique ou les jeux vidéo.
Après un an d’activité sur plusieurs magasins tests, le bilan montre que nous avons du mal à faire cohabiter sous un même toit un univers « luxe » (qui occupe un tiers de la surface) et un univers « high tech et gaming ».
C’est pourquoi nous avons décidé de pousser jusqu’au bout le positionnement des deux enseignes, avec d’un côté Easy Cash comme concept généraliste en périphérie (incluant un pôle « luxe » qui représente tout de même 17 % de ses ventes). Et de l’autre, Everso comme concept « luxe » en centre-ville.
Nous venons d’ouvrir à Nice un nouveau magasin sous enseigne Everso sur 100 m² : il ne propose que des produits de grandes marques (sacs Hermès, Dior, Gucci, Vuitton…). En parallèle, les autres magasins Everso (à Bordeaux, Strasbourg et Paris) ont été rebasculés au concept Easy Cash.
Où en sont vos partenariats avec des enseignes d’hypermarché ?
Nous avons conclu des partenariats avec deux enseignes de grande distribution pour installer dans leurs magasins des corners sous notre propre bannière. L’un a démarré depuis un an et demi avec l’enseigne Cora : il est en phase de déploiement, avec déjà cinq corners de 40-50 m² en activité.
L’autre a été signé il y a un mois, avec l’enseigne Auchan : il démarre, avec un premier corner test de 80 m² dans l’hypermarché de Noyelles-Godault, avec le mobilier Easy Cash et le personnel Easy Cash. Fin 2022-début 2023, nous ouvrirons un second « shop in shop » avec Auchan, avant de lancer un déploiement à plus grand échelle si les tests sont concluants. Le corner de Noyelles-Godault est géré par un franchisé Easy Cash qui fait partie des 5 fondateurs historiques du groupe, et qui exploite un magasin Easy Cash à 500 m de l’hypermarché Auchan : cela va nous permettre de tester la cannibalisation entre corner et point de vente classique.