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      Le marché bio et l’inflation - Brève du 20 février 2024

      Brève
      20 février 2024

      Le gouvernement apporte son soutien aux agriculteurs bio pour affronter la crise du pouvoir d’achat. L’instabilité des prix a provoqué une baisse considérable du budget des ménages, ce qui a frappé violemment les agriculteurs bio. Pour y faire face, l’accès aux aides d’un montant de 60 millions d’euros est prolongé jusqu’au 29 octobre.
      Capital a enquêté. Plusieurs avis ont été recueillis auprès d’un supermarché en Haute-Loire. Cela a permis de constater que malgré un bon achalandage du rayon bio et une mise en avant de la fraîcheur des produits, les ventes ne cessent de baisser. Le bio a perdu de sa popularité, notamment, à cause de son prix. Plusieurs clients insistent sur le fait que le bio est cher.

      le marché bio et l'inflation

      Les conséquences de l’inflation sur le bio

      L’inflation alimentaire a fait plusieurs victimes, dont principalement les produits bio.
      Sur un an, la hausse des prix a été évaluée à +7,7% en octobre. Toujours selon les chiffres communiqués dernièrement par l’Insee, en septembre, elle était de +9,6% et en août, de +11,2%. L’inflation générale sur un an, quant à elle, est à +4% en octobre. Par conséquent, les Français essaient d’optimiser leur budget en conciliant les produits impératifs.
      Conséquences : depuis quelques mois, les produits bio sont boudés, car ils sont généralement de 20 à 30% plus chers. Durant l’enquête de NielsenIQ, plus de la moitié des Français interrogés ont jugé que le prix du bio est élevé comparativement à son apport.

      Réduction des écarts de prix entre produits conventionnels et bio

      De leur côté, les distributeurs s’inquiètent. Ils se raccrochent toutefois à certains points positifs comme la réduction des écarts de prix entre les produits conventionnels et les produits bio.
      Comme l’inflation est moins importante sur le bio, les coûts des produits bio et conventionnels ont tendance à se rapprocher. Cette explication a été donnée sur Capital, par le fondateur et PDG du numéro un de l’e-commerce bio Greenweez (membre du groupe Carrefour depuis en 2016), Romain Roy.
      Suivant les constatations de Biocoop, numéro un dans la distribution bio, l’augmentation du panier moyen des clients pour les produits bio est de 5 à 6%. Pour les produits conventionnels, elle est évaluée à plus de 15%.

      Des prix considérés comme étant très élevés

      Les ménages connaissent une diminution de leur pouvoir d’achat. Les produits les plus coûteux, notamment les articles bio, restent donc plus longtemps dans les étalages. Le directeur du supermarché de Chadrac, Loïc Falgère, insiste sur la raison de cette baisse de consommation : le prix.
      Prenons comme exemple les pâtes. Les consommateurs préfèrent réorienter leurs habitudes de consommation. En effet, pour des pâtes classiques :
      – 70 centimes suffisent pour l’achat d’un paquet 1er prix.
      – 1,30€ permet de consommer une marque nationale.
      – Il faut par contre débourser 2,99€ pour pouvoir consommer des pâtes bio.
      Afin de garder les ventes, tout en maintenant la clientèle, une diminution des marges pourrait être nécessaire. C’est ce qu’a fait Nicolas Palhès, le directeur d’un magasin franchisé à Brive-Charensac.
      Il a de plus constaté que plusieurs magasins se sont ouverts un peu partout, notamment après le Covid, alors que les consommateurs n’augmentent pas.

      L’avenir de l’agriculture bio

      La différence entre les produits conventionnels et bio est minime. À long terme, l’inflation aurait une conséquence positive sur l’agriculture. En effet, elle permettrait la promotion d’une agriculture se préoccupant de la santé de l’homme et de l’environnement. Le directeur de Haute-Loire Biologique, Hervé Fayet, précise que la majorité des agriculteurs qui ont choisi la production bio ne souhaitent plus revenir en arrière avec l’utilisation des produits chimiques.

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