Ingrid Heitz, Responsable développement, Millepatte

7 min Publié le 28 mars 2024

Ingrid Heitz, bonjour. Vous êtes Responsable Développement de l’enseigne Millepatte. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise magazine.

Bonjour Vincent. Merci à vous pour votre invitation en tout cas.

Pouvez-vous nous présentez le concept Millepatte ?

Bien sûr. Millepatte est un réseau de franchise qui œuvre dans le service à la personne. C’est un réseau qui a été créé en 2005 par Flavien Coaleau, qui était ancien pompier de Paris et qui a décidé d’œuvrer pour améliorer découvrir le quotidien de ses clients. On propose un certain nombre de métiers dans le cadre du service à la personne qui vont de ce qu’on appelle le confort, c’est-à-dire l’entretien du cadre de vie, le ménage, le repassage, l’aide aux personnes âgées ou handicapées, mais aussi la garde d’enfants de plus et de moins de trois ans, du bricolage et du jardinage et aussi du handicap, donc aider les personnes handicapées de moins de 60 ans.

Où en est son développement en franchise ?

On est très content puisqu’on existe depuis pas tout à fait 20 ans maintenant. On a été rejoint par un certain nombre de groupes en début d’année. Ça porte, on va dire, le nombre d’enseignes maintenant de points d’ouverture à une cinquantaine, les plus lointaines étant situées à La Réunion et en Martinique.

Quels sont vos objectifs de développement pour les années qui viennent ?

On n’a pas forcément d’objectif. Ça, ça fait partie de l’ADN de Millepatte depuis sa création. On ne souhaite pas ouvrir pour ouvrir. On souhaite que les porteurs de projets qui nous rejoignent adhèrent à l’ADN de Millepatte, que leur arrivée au sein du réseau se fasse en douceur et qu’ils soient aussi bien intégrés dans les valeurs du réseau qu’avec leurs futurs collègues, les autres franchisés Millepatte, et que tout se passe pour le mieux. Donc, on n’a pas forcément d’objectif. C’est vrai qu’en général, depuis la création du réseau, on est sur une ouverture qui va entre 5 à 10 agences par an, mais c’est les porteurs de projets qui nous rejoignent. Donc, on n’est pas sur une recherche appuyée et massive en se disant : « Il faut qu’on en ouvre 3, 4, 5 par an. »

Sur le profil type de vos futurs franchisés, quelles compétences, quelles expériences et quelles qualités vous recherchez en priorité ?

On n’a pas forcément un profil type. On s’en rend compte maintenant que les personnes qui nous rejoignent sont tous d’horizons différents. On a des anciens ingénieurs dans l’environnement, on a des anciens gestionnaires, on a des anciens instituteurs. On a vraiment des profils complètement différents. En revanche, ce qui les anime tous, c’est cette envie d’aider les personnes à améliorer leur quotidien, cette envie de donner aussi du sens quand on a des personnes qui décident de se réorienter. On a cette envie vraiment de donner du sens à une deuxième carrière, à un deuxième emploi et aussi le fait d’être son propre patron. Il faut aussi que la personne qui souhaite nous rejoindre ait une pleine connaissance de ce qu’implique être son propre patron, être gérant d’entreprise. Ce n’est pas simplement un titre. Il y a plein de choses qui incombent à un patron et ça, il faut vraiment que le porteur du projet en ait vraiment conscience.

Est-ce qu’il y a des régions ou des villes où vous souhaitez vous implanter en priorité ?

On a effectivement une densité d’ouverture en Alsace. La région alsacienne est désormais complète. On se rend compte qu’on a de plus en plus de demandes sur l’ouest de la France avec la Vendée, la Bretagne. Nous, ce qu’on souhaite, c’est encore une fois être en capacité de répondre à un porteur de projet qui souhaite s’ouvrir en local. C’est-à-dire qu’on n’imposera pas à un futur partenaire de s’installer soit dans une zone urbaine ou citadine. On veut vraiment que son ouverture et son implantation correspondent à ses envies. Donc, on est plutôt sur un accompagnement et un conseil sur le lieu exact d’implantation plutôt que sur une vraie volonté de notre part de mailler de façon complète et définitive la métropole ou même hors métropole dans un délai à court ou moyen terme.

Est-ce qu’il faut un local commercial avec vitrine pour exercer l’activité ?

Pas du tout. Ce n’est pas obligatoire, d’autant plus que maintenant, avec les derniers décrets qui ont changé, notamment au niveau de l’agrément prestataire et l’agrément mandataire, le fait d’avoir un pas de porte ou même un local commercial n’est pas du tout obligatoire. Simplement, ces homologations imposent d’autres particularités à côté. Mais non, ça n’est pas du tout obligatoire. Et on se rend compte qu’on a des agences qui ont des grandes vitrines et qui n’ont pas un développement plus rapide ou supérieur à des personnes qui sont dans des pépinières d’entreprises, par exemple.

Quels sont les investissements à prévoir pour devenir Franchise Millepatte ?

En fait, ça va dépendre du projet du futur franchisé Millepatte. On est sur un investissement global qui va entre 60 à 70 000 €. À ça, il faut bien sûr compter un apport personnel d’environ 20 000 €. Et bien sûr, en fonction du projet, on a d’ailleurs un de nos partenaires qui nous a rejoints et qui a décidé de construire son local. Bien évidemment que l’investissement est complètement différent si on part sur une location ou sur un loyer dans une pépinière d’entreprise.

Comment se déroule la formation de vos nouveaux franchisés ?

La formation se déroule en deux temps. Un premier temps qui se déroule au sein de notre centre de formation, donc situé en Alsace, au siège social, qui dure deux fois une semaine, une partie sur la partie commerciale et une autre sur les parties des ressources humaines, mais aussi du logiciel. On voit bien évidemment plein d’autres points pendant ces 15 jours. Ensuite, il y a une partie d’intégration qui se déroule au sein d’une des agences du réseau. En général, on essaye soit de privilégier une agence qui est proche du futur franchisé ou alors, en fonction des activités qui vont être prochainement proposées par le franchisé, on essaye de faire en sorte qu’il aille en intégration dans une agence qui va faire quasiment le même type d’intervention que lui.

Et pour finir, quel conseil vous pourriez donner à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer avec votre enseigne ?

Quand un porteur de projet décide de se lancer en franchise, il faut qu’il soit déjà sûr et convaincu de ce qu’il a envie de faire. Ça, c’est déjà une première chose. Et ensuite qu’il n’hésite pas à comparer les différentes enseignes parce qu’un contrat de partenariat, que ça soit chez nous ou chez nos collègues, dure en moyenne entre 5 et 7 ans. C’est comme un mariage, clairement, avec un contrat qui est signé au préalable, donc tout comme une union. Il faut vraiment qu’il soit sûr que les personnes avec lesquelles il va être en contact quasi quotidiennement, surtout dans le début de son activité, lui correspondent, qu’on a les mêmes envies, les mêmes valeurs pour se décider. On n’est pas simplement sur une charte graphique, bien sûr que ça joue, mais on est vraiment au-delà de ça, c’est-à-dire qu’il faut vraiment réfléchir à est-ce que le dirigeant, l’animateur ou l’animatrice réseau, pour le coup, la responsable ou le responsable de développement, ont répondu de façon claire et transparente à toutes mes questions ? Est-ce que je me sens libre dans toutes les actions que je vais pouvoir entreprendre ? À quel moment est-ce que je suis redevable et de quoi ? Il faut vraiment qu’il y ait une vraie légitimité pour lui de choisir son futur franchiseur.

Ingrid Heitz, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes responsable de développement de l’enseigne Millepatte et que votre actualité est à retrouver, notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.