Nos multiples enseignes permettent à nos meilleurs franchisés de mener de véritables aventures entrepreneuriales sur leur zone géographique.
Votre principale enseigne, O2, vient de passer un cap dans son développement : pouvez-vous nous en dire plus ?
O2 vient effectivement d’ouvrir sa 500ème agence en Normandie, couvrant ainsi quasiment la totalité de l’Hexagone avec 182 implantations en propre et 318 en franchise. En dehors de quelques territoires en France métropolitaine, il ne reste plus que la Corse et les Dom à couvrir.
Nous avons ouvert cette 500ème agence avec un multi-franchisé O2 qui est aussi multi-franchisé Apef. En effet, de plus en plus de nos franchisés exercent sous plusieurs enseignes du Groupe Oui Care.
Ainsi, quelqu’un qui exploite une première agence en franchise a non seulement la possibilité d’ouvrir une deuxième agence sous la même enseigne par extension géographique, ou verticale. Mais nous lui proposons aussi une extension horizontale, sur la même ville, avec une deuxième enseigne du groupe, puis une troisième, voire une quatrième.
Certains de nos franchisés exercent ainsi sous trois enseignes du groupe : O2, Apef et La Compagnie des Lavandières. De plus en plus de franchisés O2 ont également ouvert avec l’enseigne O2 Jardi-Brico. Et nous prévoyons d’ajouter de nouvelles enseignes dans les années qui viennent. Cette multiplicité d’offres permet à nos meilleurs franchisés qui le souhaitent de se développer, et de mener de véritables aventures entrepreneuriales sur leur zone géographique, avec des propositions différentes, à la fois pour leurs clients et pour leurs collaborateurs.
Pourquoi avez-vous créé le concept O2 Jardi-Brico ?
O2 Jardi-Brico est un concept qui exploite la marque O2 pour les activités jardinage et bricolage, que nous avons sorties de nos agences de services à la personne il y a une dizaine d’années, car elles ne reposent sur pas le même modèle économique, et n’emploient pas le même type de salariés.
Dans les services à la personne, on peut exercer en centre-ville, avec un bureau, et l’intervenant peut se déplacer chez le client en transports en commun. Dans le jardinage, il faut prévoir un local avec une zone de dépôt, donc plutôt situé en périphérie, une voiture pour le transport du matériel, une remorque pour transporter les déchets à la déchetterie… Tout cela représente des frais fixes et un équipement qu’il faudra ensuite amortir. De même, chez O2, 50 % des salariés ont au moins deux à trois métiers (garde d’enfants, ménage, aide aux personnes âgées…). Ce n’est pas le cas chez O2 Jardi-Brico, qui n’emploie pas les mêmes profils ; donc il n’y a pas de synergies en termes de RH, ni en termes de modèle économique. C’est pourquoi il s’agit désormais de deux concepts différents. A ce jour, O2 Jardi-Brico compte à peu près 80 agences, dont une cinquantaine de micro-franchises, une demi-douzaine de franchises et une trentaine de succursales.
Quels sont les critères pour devenir franchisé O2 ?
Le critère numéro 1, c’est de partager nos valeurs : pour rejoindre un groupe de services à la personne, il faut avoir une passion pour l’humain, c’est-à-dire vouloir rendre service à ses clients, mais aussi à ses collaborateurs, car vouloir le bien-être de ses collaborateurs, c’est le sens de notre métier.
Nous recherchons surtout des profils commerçants : il faut pouvoir écouter, identifier les besoins et leur apporter une réponse adaptée. Que ce soient les besoins des clients ou ceux des collaborateurs : en effet, ces derniers ont des attentes professionnelles, ils recherchent un cadre contractuel et une mission qui les satisferont pleinement.
Un point sur lequel O2 se distingue, et c’est aussi vrai pour Apef c’est que nous nous sommes capables de recruter des franchisés seniors, âgés de 55-60 ans, qui se lancent dans une dernière aventure professionnelle et deviennent entrepreneurs.
Ce sont en général des personnes qui habitaient dans une grande ville et qui implantent leur agence là où ils ont leur maison secondaire ou leurs racines, souvent à la campagne ou au bord de la mer. Leur projet consiste à ouvrir une agence de services à la personne, l’exploiter pendant les dernières années de leur vie professionnelle, puis la céder et ainsi se constituer un patrimoine.
Nous favorisons ce type de projets en nous engageant à racheter l’agence en fin de contrat car, étant à la fois franchiseur et opérateur, nous sommes capables, si aucun repreneur franchisé ne se présente, de reprendre leur agence dans de très bonnes conditions.
Quel sont les investissements à prévoir ? Combien de temps faut-il à un franchisé pour amortir son investissement ?
Pour devenir franchisé O2, il faut prévoir 45 000 € de droits d’entrée, incluant la formation et le kit de lancement, un montant compris entre 35 et 40 000 € pour rejoindre Apef. Tandis que le besoin en fonds de roulement (BFR) dépend de la situation, selon que le franchisé est propriétaire de son local ou non, qu’il bénéficie de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou pas… En règle générale, il faut prévoir entre 30 et 40 000 € de fonds de roulement. Ce qui porte à 75-80 000 € le budget global pour devenir franchisé Apef, et un peu plus pour O2.
C’est dans les services à la personne que l’on peut atteindre le retour sur investissement le plus élevé. En effet, avec 15 000 € d’apport personnel en général, à l’issue de ses sept ans de contrat, un franchisé réalise entre 800 000 € et 1 M€ de chiffre d’affaires. A la revente, la valeur d’une agence très rentable représente un multiple de son Ebitda (Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement). Pour une agence avec une rentabilité correcte, sa valeur représente en général 25 à 30 % de son CA annuel. Sachant qu’une agence chez nous réalise en moyenne 800 000 € de CA à sept ans, un franchisé qui a apporté 15 000 € en fonds propre, peut espérer la revendre 200 000 € sept ans après.
Quelles sont vos ambitions pour le groupe Oui Care en France et à l’international ?
L’enseigne O2 est déjà présente dans trois pays africains : la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Maroc, et nous avons des projets d’implantation en Tunisie et en Algérie. A chaque fois, nous nous appuyons sur un partenaire en charge du développement de la marque dans son pays car, dans nos métiers, il faut travailler avec des partenaires locaux. Il ne s’agit pas d’un contrat de master franchise, car nous ne sommes pas dans une logique de duplication parfaite, comme dans le cas d’un concept de sandwich. S’agissant d’un concept de services, il faut tenir compte du droit du travail, qui est différent, dans chaque pays. Nos partenaires doivent donc adapter leurs relations contractuelles avec les intervenants. C’est pourquoi nous avons estimé qu’il était plus correct de proposer contrat de partenariat avec une licence de marque et un savoir-faire.
Que répondez-vous aux préconisations de la Cour des comptes concernant le soutien de l’Etat aux services à la personne, jugé trop coûteux ?
Ce rapport de la Cour des comptes se focalise sur une partie du secteur : la partie économique, et porte seulement sur la partie dépenses. Il ne s’intéresse pas à la partie recettes, ni à la partie coûts évités ! Or, en 2014, une étude avait montré que les services à la personne rapportent plus qu’ils ne coûtent.
Les services à la personne constituent un véritable apport pour la société : le système français est extrêmement intéressant, financièrement équilibré et pertinent. En effet, sans nos entreprise, nos salariés seraient au chômage ou sous le régime de travail au noir, ce qui entraînerait des allocations en plus et des cotisations sociales en moins. Sur le volet social, notre secteur reste un formidable créateur d’emplois non délocalisables. De plus, nos métiers contribuent à l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, à l’équilibre homme-femme, à l’éducation des enfants, au maintien à domicile des personnes âgées… Pour faire le tour de la question, il faudrait un rapport complet qui appréhenderait toutes ces dimensions.