Les ajustements du marché de l’immobilier pour ce premier semestre 2024 font espérer un retour à des jours meilleurs. Cependant, pour fluidifier davantage les transactions, les acquéreurs vont devoir consentir des efforts, après ceux réalisés par les vendeurs, qui se sont enfin résolus à revenir à la réalité.
Une demande qui retrouve de la vigueur : +3%
Cette année, les Français retrouvent près de 10% de leur pouvoir d’achat immobilier par rapport l’année dernière.
A Paris, on constate une progression des intentions d’achat sur les appartements, qui s’observe également dans l’ensemble de la France, tandis que la demande en direction des maisons, elle, s’affaiblit.
Une reconstitution de l’offre en trompe-l’œil : +22%
L’offre enregistre une hausse de 22% en 12 mois. Cependant, cette augmentation apparaît comme un faux-semblant, traduisant avant tout un effet mécanique puisque le rythme des transactions est loin de tourner à
plein régime.
D’un point de vue géographique, la répartition suit le même schéma, plus faible à Paris, où l’offre est majoritairement constituée d’appartements, qu’en Île-de-France, tandis que l’évolution de l’offre en régions se situe au-delà de la moyenne nationale.
En réalité, l’offre immobilière se trouve toujours en situation de pénurie, caractérisée par un déficit historique de la construction neuve, insuffisante pour venir alimenter l’immobilier existant, au fil des ans.
Une légère reprise des transactions : +0,9 %
Le volume des transactions continue de se redresser, l’avenir dira s’il s’agit d’une évolution conjoncturelle ou si ce sursaut signe une tendance durable.
Les ajustements attendus sur les prix confirment : -4,1%
Les vendeurs ont compris qu’ils devaient se résoudre à ajuster leurs prix si ils voulaient vendre des biens. Dans une moindre mesure, les effets des nouvelles réglementations sur le plan énergétique commencent eux aussi à se faire sentir, tirant les prix vers le bas.
Des délais de vente contenus sous la barre des 100 jours : 96 jours en moyenne
Au premier semestre, les délais ont franchi la barre des 96 jours, augmentant ainsi de 8 jours en 1 an. Après plusieurs années de frénésie, le marché retrouve ainsi un nouvel équilibre.
Des négociations qui atteignent un palier : 5,22% au national
Si les marges de négociation se situent aujourd’hui à quasiment 1 point de plus qu’en 2023, elles se sont néanmoins stabilisées. . De nombreux vendeurs ont en effet été contraints de revoir leurs prétentions pour revenir au bon référentiel, tandis que les biens récemment mis en vente tiennent compte des nouvelles conditions du marché.
Conclusion :
L’année 2024 se caractérise par un retour à des niveaux plus habituels, qu’il s’agisse des prix ou des volumes de ventes, devenant progressivement comparables à ceux des années 2016 à 2018. Les Français retrouvent aussi le chemin des projets, face à des taux
d’intérêt moins élevés qu’il y a quelques mois, et à des banques qui jouent de nouveau leur rôle.
« Alors que le marché semble retrouver le chemin vers un certain équilibre, il est encore tôt pour se prononcer en faveur d’une réelle reprise. L’avenir dira si les tendances actuelles annoncent un redressement durable. Dans un contexte politique particulièrement complexe, je me réjouis par ailleurs de constater que le logement revient sur toutes les lèvres, après avoir été longtemps absent du débat politique. Espérons que les volontés ambitieuses, affichées de toute part, n’accoucheront pas d’une souris. Ce dont les Français ont réellement besoin aujourd’hui, ce sont des réponses concrètes sur la fiscalité et l’accompagnement public en faveur du logement, à l’achat comme à la location », conclut Yann Jéhanno, Président du réseau Laforêt.