Cuisines Aviva est aujourd’hui un réseau de taille moyenne, qui peut encore rayonner de manière très large sur le territoire français.
Cuisines Aviva compte 117 magasins franchisés à date : quels sont vos objectifs de développement en franchise pour les années qui viennent ?
Nous avons des ambitions très fortes qui sont de retrouver un rythme de développement de 12 à 15 nouveaux magasins par an. Nous en avons l’opportunité puisque nous sommes aujourd’hui un réseau de taille moyenne, qui peut encore rayonner de manière très large sur le territoire français. A ce rythme, nous pourrons atteindre les 150 points de vente et même dépasser ce chiffre, car notre ambition va bien au-delà. De plus, le développement du réseau et sa pérennisation nous permettront de développer sa notoriété. En effet, les magasins physiques constituent un de nos meilleurs outils de communication.
Cuisines Aviva a été créée 2000 : l’enseigne fêtera l’an prochain ses 25 ans. Sur les cinq ou six dernières années, nous avons su développer le réseau en franchise à un rythme de 10 à 14 magasins par an, avec un record de 14 ouvertures en 2023. Mais le contexte actuel a ralenti cette dynamique très forte puisqu’en 2024, le marché de la cuisine s’est inscrit dans la durée en termes de décroissance. Selon les chiffres communiqués par l’Ipea (Institut de prospective et d’études de l’ameublement), cela fait 20 mois consécutifs que le marché est en régression : c’est une situation que je n’ai jamais connue, alors que je travaille dans l’ameublement depuis plus de 30 ans. Ce contexte de marché fait que les prises de décision des candidats sont plus longues, tandis que les banques sont un peu plus sensibles au financement de dossiers d’entrepreneurs dans le domaine de la cuisine et de l’ameublement. Par conséquent, notre rythme de développement sur 2024 a été freiné par rapport aux années précédentes.
Quelles sont les villes ou les régions où vous souhaitez compléter votre maillage ?
D’un point de vue géomarketing, j’aborde les choses de deux manières. D’une part, avec une vision stratégique dans laquelle je souhaiterais pouvoir me développer de manière beaucoup plus significative sur l’Ile-de-France. En effet, notre bassin d’origine est plutôt situé en Rhône-Alpes, où nous comptons un grand nombre de magasins. Mais l’Ile-de-France reste une zone à fort potentiel stratégique, de même que les Hauts-de-France : c’est la deuxième région sur laquelle nous voulons axer notre développement.
Mais nous avons aussi une approche opportuniste. Par exemple, nous avons ouvert récemment, à Limoges en 2023 et à Pau en 2024, deux très beaux magasins de manière totalement opportuniste. Et nous aurions eu tort de passer à côté, étant donné les réussites de ces deux points de vente.
Pour déployer le réseau, nous ciblons de préférence des grandes villes ou des villes moyennes. Mais nous regardons aussi de près les formats, car j’ai décidé de recentrer les ouvertures à venir sur un format de 300 à 350 m² en zone commerciale. Néanmoins, nous travaillons aussi en parallèle sur des évolutions de concept, avec des formats de 100 à 120 m², pour être davantage présents dans les centres urbains. Il y a là une véritable opportunité, qui jusqu’alors n’avait pas été étudiée chez Cuisines Aviva.
Vous avez récemment lancé Talent Pro, un programme visant à accompagner les professionnels du métier dans la création de leur propre magasin : en quoi consiste ce dispositif ?
Talent Pro est un très beau projet qui a vu le jour en septembre 2024. C’est un programme auquel je tiens énormément parce que, lors de mes visites dans les magasins Cuisines Aviva, j’ai pu constater qu’ils regorgeaient de talents, que ce soit nos concepteurs-vendeurs ou nos responsables de magasin. Plus largement, notre profession au sens large regorge de talents : pour devenir concepteur-vendeur, il faut suivre tout un parcours qui requiert de l’expérience, énormément de formation et des compétences multiples, commerciales et techniques. A toutes ces compétences, les responsables de magasins doivent conjuguer des compétences managériales. Donc, que ce soit pour les talents déjà en activité chez Cuisines Aviva ou, plus largement, pour l’ensemble des professionnels sur le territoire national, nous voulons offrir la possibilité à ceux qui souhaiteraient se lancer dans une aventure entrepreneuriale, et qui n’en auraient pas forcément les moyens financiers, de pouvoir accéder à leur rêve au travers de Talent Pro.
Concrètement, Cuisines Aviva investira aux côtés de ces jeunes talents pour lancer leur aventure entrepreneuriale. Pour autant, nous n’avons pas vocation à rester à leurs côtés : à partir du moment où ils ont un apport personnel de 30 000 €, nous leur accorderons un apport complémentaire de 50 000 €, qu’ils ne rembourseront qu’in fine, après avoir remboursé les banques sur la totalité de leur projet d’ouverture d’un magasin Cuisines Aviva.
Pour pouvoir bénéficier de ce programme, il existe des prérequis : être issu du monde de la cuisine, avoir une expérience de concepteur-vendeur ou de responsable d’un magasin de cuisine. Notre soutien financier aura pour vocation d’aider ces jeunes talents à rencontrent le succès le plus vite possible, pour pouvoir voler de leurs propres ailes.
En dehors de ce programme, quels sont les critères pour devenir franchisé Cuisines Aviva ? Quel sont les investissements à prévoir ?
Nous avons une vision assez claire de nos cibles primaires et secondaires de candidats à la franchise : nous privilégions des porteurs de projet ayant une âme d’entrepreneur (c’est un prérequis absolu), idéalement issus du monde de la cuisine, ou du monde du commerce. La fibre commerciale est un critère incontournable auquel nous ne dérogerons pas.
Nous avons aussi des franchisés qui n’étaient pas dans le secteur de la cuisine avant de nous rejoindre mais qui connaissent le succès, et qui déjà renouvelé à plusieurs fois leur contrat de franchise. Mais nous privilégions avant tout le monde de la cuisine et celui du commerce au sens large parce que, parmi toutes les dimensions nécessaires pour être au rendez-vous du succès, c’est peut-être celle qui s’apprend le plus difficilement.
L’investissement à prévoir pour ouvrir un magasin dépend du lieu, du format, du local et des travaux à effectuer. Il se situe le plus souvent dans une fourchette qui va de 380 à 450 000 € tout compris : besoin en fonds de roulement, formations, travaux etc. Il faut en général trois ans pour amortir cet investissement, sachant que nous proposons un contrat de sept ans.