La Cave Parallèle est le seul réseau existant de caves sans alcool avec une ouverture effective en licence de marque.
Vous avez lancé en 2023 un concept de cave sans alcool baptisé La Cave Parallèle : pouvez-vous nous en dire plus ?
La Cave Parallèle est un concept de cave et bar sans alcool, mais tous les adhérents qui vont rejoindre le réseau ne seront pas obligés de faire bar : c’est au moins une cave dédiée aux boissons sans alcool. Qui propose aussi aux entreprises des prestations de team building, d’ateliers et de bar sans alcool pour des manifestations.
C’est une entreprise que j’ai créée et dont j’ai ouvert le magasin pilote à Nantes en mai 2023, il y a un peu plus de 18 mois maintenant. Notre objectif est de faciliter l’accès à un choix de boissons sans alcool au plus large public possible, en proposant à des entrepreneurs qui souhaitent se lancer sur ce créneau d’ouvrir une Cave Parallèle dans leur ville.
Nous proposons un large choix de boissons sans alcool pour adultes, mais aussi des boissons qui peuvent plaire à des enfants ou à des adolescents – dès lors qu’on n’est pas dans une alternative à quelque chose qui est alcoolisé à la base. Nous avons plusieurs univers : l’univers des apéritif/bases pour cocktail/spiritueux sans alcool, des vins désalcoolisés, des bières sans alcool. Mais aussi des boissons gastronomiques : ce sont des assemblages de fruits, de fleurs, de racines ou de plantes qui ne sont pas une alternative au vin. Ou encore ce que j’appelle des « softs alternatifs » : kéfir, kombucha, maté, ginger beer, boissons aux racines, aux plantes… qui tournent en général autour du thème artisanal et peu sucré. Il y a aussi beaucoup de demande pour le moins sucré, le bio… Donc l’idée, c’est de trouver dans ce segment des boissons à 95 % françaises, artisanales et bio. Pour compléter les univers de la boisson, nous proposons enfin une petite offre d’épicerie autour de la thématique de l’apéritif.
Où en est le développement du réseau ?
Une deuxième Cave Parallèle, la première en licence de marque, a été ouverte à Aix-en-Provence en septembre 2024 par Ségolène Bakès, qui a été la première à me rejoindre dans cette aventure. Je m’étais donné pour objectif d’avoir un premier magasin ouvert sous cette forme pour pouvoir communiquer ensuite. J’ai recruté ma première partenaire en en parlant autour de moi, par des posts LinkedIn et par du réseau. Après cette première ouverture sous ce mode d’exploitation, le temps était venu de communiquer à plus large échelle car, quand on n’a qu’un magasin pilote, ce n’est pas évident de convaincre des candidats : c’est plus simple quand une première personne a rejoint l’aventure.
Quels sont vos projets d’ouvertures en licence de marque pour 2025 ? Quelles sont les régions, les villes que vous ciblez ?
En 2025, je me suis fixé l’objectif d’ouvrir deux ou trois nouvelles Cave Parallèle : si je peux faire plus tant mieux, mais c’est l’objectif minimal que je me suis fixé. Je cible en priorité des villes d’au moins 45 000 habitants avec une population suffisante, car le marché des boissons sans alcool est en développement, mais cela reste un marché de niche. Et je vais privilégier si possible les villes où il n’y a pas encore une cave sans alcool. A Clermont-Ferrand, par exemple il en existe déjà deux, donc il est évident que je ne vais pas y aller. A Paris, il en existe déjà trois mais le marché est tel qu’il pourrait y en avoir une par arrondissement ; il n’y en a même pas du tout en banlieue parisienne.
En fonction de la taille de la ville et du marché local, j’aimerais ouvrir dans des villes comme Angers, Nice, Toulon, Marseille, Nancy, Metz ou Brest : partout il n’y a pas à ce jour de cave sans alcool et où il y aurait tout à fait la place d’implanter une Cave Parallèle.
Aujourd’hui en France, il existe une trentaine de caves sans alcool, qui sont toutes des projets indépendants. Il y a deux autres enseignes qui ont ouvert deux boutiques, mais en propre. La Cave Parallèle est le seul réseau existant avec une ouverture effective en licence de marque.
A terme, il pourrait y avoir une Cave Parallèle dans toutes les grandes villes de France. Pour 2025, j’aimerais passer de deux à quatre ou cinq boutiques et pour 2026, atteindre une dizaine de caves en France. Pour aller plus loin l’étape suivante sera alors de monter une centrale d’achats pour acheter en gros et gérer la livraison des caves.
Quels sont les critères pour devenir franchisé La Cave Parallèle ?
L’un des critères prépondérants, c’est d’être complètement en phase avec les valeurs que je défends sur le sans alcool, c’est-à-dire de donner un vrai choix à tout le monde et de proposer de vraies alternatives à tous ceux et toutes celles qui souhaitent, ou doivent, réduire ou stopper leur consommation d’alcool. Donc le profil idéal, c’est une personne qui est vraiment convaincue que ces boissons-là ont un avenir fort, et que cela vaut la peine de les proposer et d’en faire une belle sélection ; parce que quelqu’un de convaincu sera convaincant. Idéalement, ce sont des gens qui ont déjà une petite idée de ce que c’est de tenir un commerce – mais ce n’était pas mon cas et ça fonctionne très bien, donc ce n’est pas du tout une condition sine qua non. Si quelqu’un a déjà entrepris, qui sait ce que c’est d’entreprendre et/ou qui a déjà eu ou déjà travaillé dans un commerce, c’est un plus, mais ce n’est pas une obligation. D’ailleurs, Ségolène Bakès, ma première licenciée, avait déjà entrepris mais n’avait jamais tenu un commerce. On peut tenir une boutique seul mais embaucher un salarié en contrat d’apprentissage, comme c’est le cas dans nos deux points de vente, permet au dirigeant de développer l’événementiel auprès des entreprises et de se déplacer pour animer des ateliers.
Quel type d’emplacement, et quelle surface faut-il pour ouvrir une cave en licence de marque ?
Nous cherchons des emplacements plutôt urbains. En termes de surface, nous avons aujourd’hui deux boutiques qui représentent bien les deux extrêmes : celle de Nantes fait 67 m², ce qui me permet déjà de présenter plus de 500 références. Et celle d’Aix-en-Provence a une surface de 35 m², ce qui me semble être le minimum, avec une réserve car il faut quand même de la place pour stocker des bouteilles. On pourrait même envisager d’ouvrir sur 120 m² avec un bar en intérieur, mais on est en règle générale entre 35 et 65-70 m².
Quel sont les investissements à prévoir ?
En fonction de la taille du local, qui détermine le nombre de références et donc la valeur du stock de départ, et d’un éventuel pas de porte ou droit au bail, il faut prévoir en moyenne entre 130 et 200 000 € d’investissement de départ. Avec un apport personnel obligatoire à la hauteur du montant du stock, qui ne sera pas financé par les banques.