Procos, fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé lève à nouveau le drapeau de la révolte au nom des chaînes qu’elle regroupe contre les bailleurs et l’envolée des loyers commerciaux. En cause, plus précisément : la persistance du recours à l’indice insee du coût de la construction pour la révision des loyers. Et ses hausses continuelles, « détachées du réel ». On se souvient du rôle moteur joué par Procos dans la mobilisation efficace de plusieurs dizaines de fédérations de commerçants contre la tentative de réforme de la loi sur les baux commerciaux. Aujourd’hui, la fédération repart en campagne dans une lettre ouverte à tous ses adhérents et à toutes les fédérations du commerce spécialisé.
La revendication de Procos est simple : étendre aux baux commerciaux le nouvel indice de référence (IRL) mis en place depuis le 1er janvier 2006 par le gouvernement pour limiter la hausse des loyers d’habitation. L’indice insee du coût de la construction ne cesse en effet de s’envoler en raison du coût des matières premières qui entre pour un tiers dans sa composition. Or ce poste s’enflamme sous la poussée, entre autres, du développement de la Chine. Résultat = (+ 3,07 % en glissement annuel en l’an 2000, + 4,53 en 2004, + 4,96 en 2005 et entre 7 et 8% pour les trois premiers trimestres de 2006). En revanche, l’IRL dont la composition est différente (60% prix à la consommation, 20% coût de la construction, 20% coût d’entretien) apparaît à Procos comme beaucoup plus en rapport avec la réalité économique.
Ce qui, bien sûr, n’est pas l’avis des bailleurs, plutôt satisfaits du système actuel. La mèche est donc allumée. Si l’indice insee publié en avril prochain est dans la lignée des hausses de 2006, le printemps pourrait être animé dans le commerce !