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      En franchise ou en coopérative, où en sont vraiment les chaînes d’agences immobilières ? - Brève du 8 octobre 2008

      Brève
      8 octobre 2008

      Rien ne va plus, apparemment, au pays des chaînes d’agences immobilières. Comme Century 21 début juillet, comme Guy Hoquet il y a une semaine, Orpi a reconnu lundi 6 octobre au cours d’une conférence de presse que les grands réseaux du secteur ne sont pas épargnés par le ralentissement du marché. Son président, Bernard Cadeau, a ainsi estimé à « une cinquantaine » (sur plus de 1 400) le nombre d’agences Orpi ayant déjà fermé ou risquant de devoir fermer sur l’ensemble de l’année 2008. En indiquant toutefois que certaines sont des succursales fermées par des adhérents (Orpi en compte 900), qui pour leur part continuent à exercer sur leur agence principale.
      Quoique sans surprise, ce chiffre a fait grand bruit. Entre autres parce qu’il souligne les tensions actuelles sur le marché de l’immobilier, entre réajustement des prix (- 3 % au 3e trimestre 2008 selon la Fnaim) et  durcissement des conditions d’obtention de crédits, en raison de la crise financière. Conséquence : une chute du nombre de transactions depuis début 2008, chiffrée à 11 % par Bernard Cadeau (entre 10 et  15 %, voire 25 pour d’autres). Une situation dont les agents immobiliers, quel que soit leur statut, souffrent. Surtout les plus récemment installés. Or, ils ont été des milliers à se lancer ces dernières années : le nombre de détenteurs de carte professionnelle est passé de 17 000 à 30 000 entre 1998 et 2007.
      Les réseaux d’agences immobilières en franchise ou en coopérative n’ont pas été en reste, inaugurant près d’un millier d’unités chaque année : 910 en 2004-2005, 935 sur 2005-2006 et 960 sur 2006-2007. Avec un rythme de progression du parc compris entre + 12 et + 13 %. Qui explique en partie les défaillances d’aujourd’hui. Les plus grandes enseignes, sans sous-estimer ces difficultés, se considèrent cependant, sans doute à juste titre, moins exposées que les petites chaînes, elles-mêmes moins vulnérables que les indépendants. Certains de leurs dirigeants voient même dans la situation actuelle l’opportunité de gagner des parts de marché.
      Aucune chaîne n’échappera, ni ne prétend échapper à des fermetures d’agences liées à la conjoncture. Mais aucune ne renonce non plus à se développer, notamment par ralliement d’indépendants sans enseigne. Voire à grandir. Ce que beaucoup sont parvenues à faire ces dernières années, alors que le turnover dans l’immobilier est traditionnellement élevé : 332 sorties de réseaux en 2004-2005, 299 en 2005-2006 et 241 en 2006-2007. Soit un taux compris entre 5 et 7 %. Reste que, jusqu’ici, ces départs n’étaient pas tous dus à des cessations d’activité. Et qu’un ralentissement du rythme d’expansion des chaînes est désormais probable. Mais à l’évidence, les réseaux les plus développés ont les moyens de résister. Surtout s’ils savent s’adapter à la nouvelle donne, comme ils ont  commencé à le faire.

      50 000 €
      Apport personnel
      25 000 €
      Droit d'entrée
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      60 000 €
      Apport personnel
      28 500 €
      Droit d'entrée
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