Le groupe Itochu, qui cherchait à céder Speedy depuis juin, a finalement tranché en faveur de l'offre de reprise conduite par l'actuel président de l'enseigne, Jacques Le Foll. Ecartant du même coup la proposition concurrente du patron historique du réseau, Gilles Chauveau.
Le groupe japonais Itochu a annoncé vendredi être entré dans une « phase finale de négociation en vue de la cession de 100 % de Speedy » à Jacques Le Foll, actuel président de l’enseigne, qui conduit un MBO (Management Buy Out) adossé à la banque MCB. Son offre a été préférée à celle du patron historique du réseau (de 1990 à 2008), Gilles Chauveau, jusque-alors pourtant bien placé dans la course.
Itochu, qui avait racheté Kwik Fit, la maison-mère anglaise de Speedy, début 2011, cherchait depuis plusieurs mois à se séparer de la chaîne de réparation rapide, présente en France (463 centres dont 134 franchises), mais aussi en Turquie, au Maroc ou encore en Belgique (elle compte 551 points de vente au total). Cette dernière disposerait de « meilleures opportunités de croissance en opérant hors de son périmètre » continue aujourd’hui d’affirmer le groupe, qui souhaite se concentrer sur les activités britanniques et hollandaises de Kwik Fit.
Des opportunités de croissance qui n’ont visiblement pas paru assez prometteuses au fonds Butler Capital Partners, qui devait soutenir l’offre de Gilles Chauveau mais a finalement fait volte-face il y a quelques semaines, amoindrissant les chances de cette dernière d’aboutir, malgré le fort soutien dont elle aurait bénéficié de la part du réseau.
L’offre de Jacques Le Foll doit être présentée au comité d’entreprise dans les jours qui viennent. La cession devra ensuite recevoir la validation de l’autorité de la concurrence. La clôture définitive de la transaction est attendue pour la fin de l’année.
