Au lendemain de la liquidation de Virgin, prononcée lundi, les actionnaires de Kering (ex-PPR) ont approuvé l'introduction en bourse de La Fnac, dans un contexte de marché qui reste difficile.
C’est un drôle de contexte qui entoure l’entrée en bourse de la Fnac. Les actionnaires de Kering (ex-PPR) ayant approuvé l’opération à 99,6 %, la première cotation de l’enseigne de biens culturels aura bien lieu jeudi matin… soit trois jours à peine après la l’annonce de la liquidation judiciaire de son principal concurrent « traditionnel » Virgin Megastore.
Les modalités du plan social qui touchera les 960 employés des 26 ex-succursales Virgin Megastore ne sont pas encore bouclées que les rumeurs de fermetures et de nouvelles suppression de postes (500 ont déjà eu lieu récemment) chez la Fnac se répandent déjà. En grande partie démenties par la direction de l’entreprise qui, à ce tournant de son histoire et malgré un marché en berne (celui du disque a perdu 7,3 % en un an), préfère exprimer, à l’image de François-Henri Pinault, Pdg de Kering, sa « confiance dans la capacité de cette société à parcourir avec succès les prochaines étapes de son développement ».
Comme Alexandre Bompard l’avait annoncé il y a 18 mois, ce développement passe désormais aussi par la franchise. La Roche-sur-Yon et Melun ont en effet ouvert avec des indépendants fin 2012, venant s’ajouter aux 101 points de vente exploités en direct par la marque dans l’Hexagone. Les « 6 à 7 nouvelles ouvertures en franchise » annoncées pour 2013 tardent toutefois à se concrétiser. Plus de doute, en revanche, concernant le sort de la Fnac intégrée du Millénaire, à Aubervilliers, en sursis depuis novembre 2012 : elle fermera définitivement ses portes en octobre.