Virage mode, modèle économique consolidé : la marque-enseigne écologique bretonne s'attaque au multimarque et à l'export tout en souhaitant relancer son recrutement d'affiliés en France.
Une petite ouverture en commission-affiliation l’an passé, à Reims, et c’est tout. « Le développement avec des partenaires a volontairement été mis entre parenthèses depuis deux ans, indique Sabrina Cherubini, responsable marketing et communication d’Ekyog. La priorité a d’abord été de consolider la marque, notre modèle et le réseau de magasins en place afin de prouver qu’il est possible de réussir sur ce créneau de la mode écologique et durable. Or, non sans difficulté, la griffe a plutôt bien traversé ces dernières années malgré un marché de l’habillement tendu. » L’enseigne présente aujourd’hui un vestiaire de 45 adresses (50 à 80 m²) dont une quinzaine gérées par des affiliés.
Tout en restant fidèle à ses piliers (contrôle des filières de production, respect de l’environnement…), Ekyog revendique aujourd’hui avant tout un positionnement mode assumé et pointu. « Le modèle économique de l’entreprise intègre toutes ces contraintes éthiques et écologiques mais nous devons tenir compte du fait que la moitié de nos clientes viennent faire du shopping pour se faire plaisir et non pour changer le monde, explique Sabrina Cherubini. Ekyog, ce sont avant tout de beaux produits et de belles collections moyen-haut de gamme pour un panier en magasin de 130 à 140 euros. »
En parallèle, la direction travaille sur une évolution du concept boutique qui sera prochainement testée dans l’ouest, fief de la marque bretonne fondée par Nathalie Lebas et Louis-Marie Vautier, lauréate des Espoirs de la Franchise en 2007.
Sur la partie distribution, Ekyog a fait son entrée en corner de grand magasin aux Galeries Lafayette (Haussmann Paris, Biarritz et Marseille) et au BHV Paris. La marque s’apprête également à être pour la première fois diffusée en multimarque à l’international en Allemagne, en Suisse, au Japon, voire aux Etats-Unis. Dans l’Hexagone, la direction envisage un redéploiement en commission-affiliation l’an prochain selon les opportunités, convoitant notamment des villes comme Marseille ou Nancy.