Confronté aux réticences des franchisés actionnaires du réseau français, le Britannique Kingfisher abandonne son projet de rachat de Mr.Bricolage.
Le paquebot Kingfisher (214 magasins intégrés Castorama et Brico Dépôt en France) et la flotille Mr.Bricolage (797 points de vente dans l’Hexagone, dont plus de 700 pilotés par des indépendants, réunis sous les pavillons Mr.Bricolage, Les Briconautes ou simplement affiliés), ne feront finalement pas cap ensemble.
Un an après l’annonce du projet de rachat du Français par le Britannique, ce dernier jette l’éponge. En cause, notamment, la réticence de l’ANPF, association rassemblant les franchisés actionnaires majoritaires du réseau Mr.Bricolage, à laisser sur le bord de la route une partie de ses membres, dont Kingfisher envisageait de fermer les magasins pour satisfaire aux exigences de l’Autorité de la Concurrence.
Le 20 mars, l’ANPF relevait en assemblée générale que les engagements que Kingfisher proposait de soumettre à l’Autorité pour obtenir son feu vert, « auraient conduit […] à la sortie définitive du groupe […] d’un nombre très élevé de magasins à enseigne Mr.Bricolage et Les Briconautes et, en outre, à la cessation des relations du groupe Mr.Bricolage avec certains magasins affiliés sans enseigne, et ce au-delà de ce qui avait été anticipé par les parties ». Conséquences « susceptible de déstabiliser dans son ensemble le réseau d’adhérents, qui est au cœur de l’activité de Mr.Bricolage« , soulignait-elle.
Ce lundi, Kingfisher annonce dans un communiqué que, compte-tenu de ces réticences, et de l’opposition de l’ANPF à la recherche d’un nouvel accord sur des engagements à présenter à l’Autorité de la concurrence, la transaction n’aura pas lieu. Confirmant les doutes émis par de nombreux observateurs, durant l'année écoulée, quant à la capacité des deux entités, aux cultures foncièrement différentes, à s'entendre sur un projet commun.