Le glacier d'origine américaine Häagen-Dazs, qui avait connu un développement important en franchise, a réduit depuis plusieurs années, son parc de points de vente.
Depuis plusieurs années le nombre de boutiques Häagen-Dazs est en recul dans l’Hexagone. Début 2015, l’enseigne faisait état d’une quarantaine d’adresses en France (dont certaines implantées dans des lieux très fréquentés comme le Centre commercial des Quatre-Temps à La Défense ou l’aéroport de Roissy- Charles de Gaulle)… alors qu’elle en annonçait 95 (dont 90 en franchise) au début des années 2000. Ce repli n’est pas limité à la France : en Allemagne, il y avait vingt implantations en 2012, elles ne sont plus que quinze aujourd’hui malgré une ouverture récente sur l’ile très touristique de Sylt (mer Baltique).
Bien sûr la taille globale du réseau (qui, comme la marque de glaces éponyme, appartient depuis 2002 à General Mills, un des plus gros trusts de produits alimentaires de la planète) demeure imposante : l'enseigne indique regrouper 900 implantations dans une cinquantaine de pays. Mais il est indubitable qu’elle a dû fermer des boutiques dans un certain nombre de pays européens. Pourtant on peut dire qu’elle a tout essayé. En France, où les premières unités sont apparues en 1978, on a ainsi vu des boutiques saisonnières dans les stations balnéaires et de grands salons-glaciers, proposant, à côté de la glace, des boissons chaudes et des pâtisseries à consommer sur place. Mais rien n’y a fait.
Crème glacée américaine, peut-être trop grasse pour les palais hexagonaux, changements de stratégie trop fréquents, équipe de développement non stabilisée, etc. : tous ces facteurs se sont sans doute cumulés. Car le marché français, s’il est moins important que celui d’autres pays, ne semble pas être en cause : au cours de la même période, une enseigne comme Amorino a réussi, en partant de zéro, à regrouper un réseau d’une soixantaine d’unités dans l’Hexagone.