Portés par l'envie de se mettre à leur compte, les époux Tatti ont ouvert un magasin De Neuville à Marignane (13) il y a un an. Heureux d'être devenus indépendants, ils se battent aujourd’hui pour booster leur chiffre d'affaires.
Tous deux cadres pendant 20 ans dans le courtage en assurance, Isabelle et Sylvain Tatti sont devenus franchisés De Neuville en mars 2014. “Nous n’envisagions pas de rester salariés toute notre vie, explique Sylvain Tatti. Le départ d’un collègue, le fait que l’on cherchait à se débarrasser d’autres qui arrivaient en fin de carrière, a renforcé notre conviction.”
Ils imaginent monter leur propre cabinet de courtage, mais rapidement changent d’avis. Une animalerie, la moto ? Ce sera le chocolat, le couple partageant un attrait commun pour le produit.
Sylvain et Isabelle sont conscients qu’ils n’ont aucune expérience dans le commerce et qu’ils auront plus de chances de réussir en se faisant aider. “Nous sommes allés à Top Franchise à Marseille fin 2013, poursuit Sylvain. De Neuville était présent. Le contact a été très bon. L’enseigne, ses 150 points de vente, la qualité de ses ‘chocolats français’ : tout cela nous est apparu comme une évidence.”
Des opportunités de local
Le couple compte se lancer en 2015. Mais la tête de réseau lui propose rapidement deux opportunités dans le secteur qui les intéresse. Un franchisé de Plan-de-Campagne souhaite prendre sa retraite et céder sa boutique. Et un local est disponible dans une galerie marchande qui s’ouvre autour du Leclerc de Marignane. Des occasions à ne pas laisser passer : ils sautent sur la seconde.
En janvier 2014, Isabelle, qui sera à plein-temps dès l’ouverture en avril, suit une formation d’un mois (15 jours théoriques dans la chocolaterie à Roanne, et 15 jours de pratique en boutique). De son côté Sylvain, qui ne quittera son emploi qu’à la fin 2014, et sera présent au début surtout le week-end, ne suivra, en juin, que la formation théorique.
Un investissement de 150 000 euros
L’investissement nécessaire (accès à la franchise, travaux, matériel…) s’élève à un peu plus de 150 000 euros. Le couple “racle les fonds de tiroir” pour disposer d’un apport personnel d’environ 40 %. Il prend contact avec plusieurs banques. Ce sera le LCL, leur banque personnelle, qui sera la plus rapide à répondre.
Après une année d’activité, le duo fait aujourd'hui un premier bilan : les ventes sont un peu en dessous du prévisionnel. Son objectif prioritaire est donc de les améliorer, en faisant porter leurs efforts sur le hors boutique : comités d’entreprise, cadeaux d’affaires, etc. “Nous savions que cela ne serait pas facile et qu’au départ nous allions travailler plus pour gagner moins, confie Sylvain Tatti. Mais notre objectif est autre : gagner raisonnablement notre vie mais surtout exercer une activité qui nous plaise et vivre pleinement notre indépendance.”