Bernard Peres, ex-cadre dans les télécoms, a choisi le porteur marché des services aux aînés pour créer sa franchise. Il exerce aujourd’hui sous la bannière Senior Compagnie, en région parisienne.
C’est le nom de la marque qui d’abord l’a séduit. « Au-delà de l’aide aux personnes âgées, son cœur de son métier, la bannière Senior Compagnie évoque un supplément d’âme qui m’a plu », se souvient Bernard Peres. Puis la personnalité du franchiseur : « jeune, enthousiaste, avec une vraie volonté de booster son business ». Enfin, les perspectives de développement du réseau. « Le concept fédérait à l’époque moins de 30 unités en France. Il était dans la fleur de l’âge, les secteurs à pourvoir étaient nombreux. Dont précisément celui que je visais, à cheval entre Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret« .
Plongée dans la silver économie
A la mi-2013 c’est décidé. Après un parcours de 25 ans dans les télécoms, le quinqua se lance dans l’aventure. Son intérêt pour les aînés – il a, quelques années auparavant, déjà créé une société de distribution de livres en grand caractères à destination des déficients visuels – son dynamisme commercial, sa maturité, « une qualité rassurante quand on va au-devant des personnes âgées« , convainquent la tête de réseau de lui remettre un projet de contrat. L’entrepreneur tient à creuser encore un peu le projet. Il part à la rencontre de deux franchisés installés non loin de la zone qu’il vise, un « ancien », ayant rejoint le réseau en 2010, et une adhérente arrivée beaucoup plus récemment. « Le premier en vivait bien, ce que m’a confirmé son expert-comptable, la seconde était, après 5 ou 6 mois d’activité, sur une bonne dynamique de croissance. Tout cela m’a rassuré », confie-t-il.
Bernard Peres entre alors en formation. Trois semaines pour aborder le métier lui-même, la gestion des ressources humaines, l’utilisation des outils informatiques… « Cela peut paraître court. Mais j’en suis ressorti avec le nécessaire. Le reste, je l’ai acquis sur le tas, et au contact des autres membres du réseau », explique-t-il.
Un investissement de 70 000 €
Parallèlement à cette entrée en matière, le candidat monte son dossier financier. Ayant bénéficié d’un « bon parachute » lors de son licenciement, il est en mesure d’apporter 32 500 euros de sa poche au projet, et en emprunte 37 500 autres, dont 7 500 à taux zéro, auprès du Conseil Général des Hauts-de-Seine et 30 000 à la banque. « Il faut globalement dans notre métier prévoir de tenir une bonne année et demie sur ses fonds propres. J’ai bénéficié pour ma part de plus de trois ans d’allocations chômage, ce qui s’est avéré relativement confortable », explique le franchisé. En octobre 2013, son agence ouvre pour de bon. L’entrepreneur convainc ses premiers prescripteurs et rentre ses premiers clients. Et se créé un vivier d’intervenants, qu’il embauche en fonction de la demande.
Ces salariés sont la clé de voûte de son entreprise. « Le bien-être des personnes âgées dont nous nous occupons dépend en grande partie de celui des auxiliaires de vie que nous leur envoyons. C’est pourquoi il est primordial de les écouter, de les valoriser, de les payer correctement », souligne le franchisé. Aujourd’hui, son agence Senior Compagnie en emploie vingt-quatre pour une cinquantaine de clients. Après un premier exercice à 120 000 euros, elle devrait atteindre 350 000 euros de chiffre d’affaires, à fin 2015.
