Poursuivant sur la voie de la diversification, l’enseigne de jardinerie Gamm vert s’apprête à doter ses magasins de rayons dédiés à la randonnée et de bacs à produits surgelés.
A la tête de 1 157 points de vente, ayant réalisé un chiffre d’affaires de 1,502 milliard d’euros en 2015, en croissance de 13 % (et de 2 % à périmètre constant), présent sur tous les terrains (dont le web avec le site plantes-et-jardins.com), en multi-marques (Gamm vert, Delbard, Jardineries du Terroir) et en multi-format (de 500 à 6 000 m²), le pôle jardinerie d’InVivo Retail est désormais une très grosse machine. Une machine qui entend bien profiter de sa « force de frappe exceptionnelle » pour peser sur son marché, et y creuser un « nouveau sillon ».
« Petit Decathlon de proximité »
Après la création de rayons de produits alimentaires de terroir, puis le lancement du concept spécialisé Frais d’Ici, fin 2014 (2 prototypes ouverts à ce jour, une dizaine de plus souhaitée en 2016), Gamm vert s’engage aujourd’hui dans deux nouvelles voies de diversification. Depuis quelques mois, a-t-on appris le 10 mars, l’enseigne teste ainsi dans 22 magasins des espaces dédiés à la petite randonnée, activité pratiquée par nombre de ses clients. « Il s’agit de se positionner comme un petit Decathlon de proximité », note Jean-Pierre Dassieu, directeur général. Le conseil version locale en plus, puisque les vendeurs sont formés à la connaissance des GR de leur région. Le rayon, indique-t-il, est déjà en cours de déploiement dans le réseau.
Surgelés du terroir
Plus surprenant, l’apôtre du potager se met aussi aux surgelés. « Avec une offre unique composée de produits 100 % issus du terroir et 100 % élaborés en France », précise Frédéric Guyot, directeur du marketing et des achats. Depuis septembre, 14 jardineries du réseau ont ainsi ajouté à leur rayon terroir une moyenne de trois bacs, contenant une cinquantaine de produits : légumes bruts, glaces, fruits, viandes, plats cuisinés régionaux… « Nous jugerons en juin, avec quelques mois de recul, la pertinence de cette offre. Mais envisageons déjà de la généraliser au réseau à compter de 2017 », annonce le responsable.
Un nouveau modèle à créer
« Sur un marché du jardin atone, nous devons apporter du nouveau, et du nouveau contre-cyclique. Les gens fréquentent les jardineries traditionnelles trois à quatre fois par an. Nous visons un concept de tous les jours, répondant à des besoins hebdomadaires, voire quotidiens. Et cela implique une transformation complète de notre modèle économique », conclut Jean-Pierre Dassieu. Qui par ailleurs et pour consolider le leadership de ses enseignes, se dit très attentif à toutes les opportunités de croissance externe qui pourraient se présenter.