La coopérative de distribution de mobilier UCEM (enseignes Monsieur Meuble et Meublena) reprend la marque Crozatier et son réseau de 22 magasins franchisés.
Première coopérative de distribution de mobilier avec 155 magasins sous les bannières Monsieur Meuble et Meublena, l’UCEM reprend à Casalys, son propriétaire depuis deux ans, la marque Crozatier (ex-Mobilier Européen) et les contrats la liant à 14 franchisés exploitant 22 points de vente (18 dans l’Hexagone et 4 Outre-mer). Un petit réseau qu’elle entend redéployer, conjointement à ses deux autres enseignes.
L’opération marque une « étape importante » dans la stratégie de développement et de recherche de performance de l’UCEM, souligne Elliot Senaya, directeur général de la coopérative. « Le rachat de Crozatier, marque positionnée sur le premium, va nous permettre de couvrir l’ensemble du segment milieu et haut-de-gamme. Mais aussi d’offrir de nouvelles perspectives à nos adhérents actuels, en diversifiant leurs actifs et en organisant leur présence locale« , explique-t-il. Des négociants indépendants dont l’avenir, estime le responsable, tient précisément à « la capacité qu’ils auront à adapter leur modèle économique à leur zone de chalandise ».
Christophe Kuntschmann, président de Crozatier, se félicite de son côté des perspectives de redéploiement du réseau entr’ouvertes par ce rachat. Créée en 1904, passée dans le giron de Mobilier Européen (Fly, Atlas) en 1974, Crozatier avait atteint la soixantaine de magasins au milieu des années 2000, avant de voir son parc fondre suite à la crise de 2008 et aux difficultés qui ont mené le groupe alsacien à la liquidation. « Depuis deux ans, nous avons remis l’enseigne sur les rails. Mais 18 magasins, c’est trop peu pour poursuivre des ambitions nationales. Cette reprise va nous permettre de nous redévelopper », souligne-t-il.
En 2015, les adhérents Monsieur Meuble (130 magasins) et Meublena (35 unités) ont ensemble atteint 200 millions d’euros de chiffre d’affaires ; les franchisés Crozatier 28 M€ dans l’Hexagone et 7 M€ dans les DOM-TOM. Un volume stable, note-t-on des deux côtés. « Mais l’année s’est achevée sur une bonne dynamique, qui se poursuit et nous permet d’envisager un meilleur exercice 2016 », conclut Elliot Senaya.