Casser sa tirelire ne suffit pas toujours à constituer l’apport personnel nécessaire pour rejoindre un réseau. Des solutions existent pour surmonter l’obstacle et réaliser son projet.
30 % de l’investissement total doit en général être fourni par le candidat pour autofinancer les frais d’établissement, les biens incorporels et le besoin en fonds de roulement de l’entreprise. Vider ses comptes d’épargne classiques (Livret A, LDD – ex-Codevi –, PEE…) ou son livret épargne entreprise (LEE) est une première étape pour réunir ces sommes. Attention toutefois de garder une certaine réserve pour pouvoir faire face à toute éventualité.
Pour compléter son apport, il ne faut pas hésiter à se tourner vers ses proches, famille ou amis. Ceux-ci peuvent bénéficier d’une réduction de leur impôt sur le revenu, égale à 25 % des sommes investies dans le capital de l’entreprise. Le plafond annuel pour les versements est de 20 000 euros pour une personne seule et de 40 000 pour un couple. Si la souscription est supérieure à ces plafonds, la déduction s’étale sur cinq ans, durée minimale pendant laquelle l’investisseur doit détenir les titres.Autre pilier pour renforcer le financement de ses fonds propres : le prêt à la création d’entreprise (PCE), administré par Oséo (établissement public sous tutelle du ministère de l’Économie et des Finances) et disponible auprès de tous les établissements bancaires et de certains réseaux d’accompagnement des PME, comme France Initiative Réseau. D’une durée de 5 ans, son montant est compris entre 2 000 et 7 000 € et son remboursement ne commence qu’à partir du 6e mois de sa souscription. Il ne nécessite aucune caution personnelle ni garantie. Il doit obligatoirement accompagner un prêt bancaire de plus de 2 ans et d’un montant au moins égal à 2 fois le montant du PCE.Le prêt d’honneur constitue également une piste à explorer. Il s’agit d’un prêt à la personne, à taux zéro, sans garantie, ni affectation particulière, qui vient renforcer les fonds propres pour faciliter l’accès aux prêts bancaires. Distribué par des associations comme France Initiative Réseau, il est toujours modulé en fonction des besoins et capacités de l’emprunteur. Dans des situations difficiles, son montant peut être supérieur à celui de l’apport personnel, mais celui-ci, même minimal, est quand même indispensable.
Les outils de financement mis en place dans certains réseaux peuvent se révéler intéressants. Un prêt participatif, comme ceux accordés par la Socorec, société financière dont l’actionnariat est constitué par un groupement de coopératives, permet ainsi de doubler ses fonds propres en bénéficiant d’un long différé d’amortissement. Une participation minoritaire du franchiseur au capital de la société franchisée est parfois envisageable comme levier. Ce type d’intervention est par ailleurs relativement bien vue par les banquiers puisque, quelque part, il y a une vraie reconnaissance par le réseau du potentiel du porteur de projet. Mais attention à ce que la stratégie globale de l’enseigne soit claire et juridiquement bien étudiée.