Bonjour Denis,
Effectivement, les franchiseurs communiquent sur un besoin d’apport correspondant à 30% environ de l’investissement.
Les projets de création d’entreprise en franchise sont souvent réalisés par des entrepreneurs en reconversion professionnelle, pour lesquels il s’agit de leur 1ère installation comme dirigeant d’entreprise.
Ce ratio correspond le plus souvent à la capacité d’endettement que peut supporter l’entreprise. L’emprunt bancaire représentant 70% de l’investissement.
Dans la majorité des projets, un partie de l’investissement est constituée par les investissements communs à toute création d’entreprise, auxquels s’ajoutent les investissements spécifiques à l’enseigne.
Lorsqu’il s’agit de la création d’un fonds de commerce, compte tenu du poids des investissements corporels liés à l’installation, les investissements spécifiques à l’enseigne peuvent représenter jusqu’à 10 voire 20 % maximum du montant de l’investissement.
Les « investissements spécifiques », en fonction des enseignes, pourront être constitués, outre les aménagements et matériels propres au concept par le droit d’entrée, la formation initiale et l’assistance à l’ouverture, la publicité d’ouverture…
Le montant du BFR optimal peut également être préconisé par le franchiseur.
Le droit d’entrée est un actif incorporel qui résulte d’un droit contractuel.
La formation initiale, l’assistante à l’ouverture comme la publicité d’ouverture ne constituent pas des actifs de l’entreprise.
Dans le secteur des services, l’investissement se compose le plus souvent essentiellement de besoins incorporels et des charges spécifiques à l’enseigne, le ratio investissements spécifiques à l’enseigne sur le total des investissements peut alors dépasser le ratio de 20%.
Le montant de l’apport demandé s’adapte à cette particularité, il est ainsi plus proche des 50%, et ce pour plusieurs raisons :
1- Normalement, les besoins à court terme de l’entreprise ne peuvent être couverts par un emprunt bancaire qui sera d’une manière générale d’une durée de 5 à 7 ans.
2- Ainsi, si, votre contrat de franchise a une durée inférieure à 5 ans, ou si vous souhaitiez céder votre fonds de commerce avant l’échéance du contrat et de votre emprunt, la cession de vos actifs devrait vous permettre de rembourser le capital restant dû de l’emprunt.
Par nature, la formation initiale, l’assistance à l’ouverture facturées par le franchiseur, ni même que le BFR ne constituent des actifs qui pourront être cédés.
Le droit d’entrée qui correspond au droit d’accès au réseau et un actif incorporel. Quand le franchisé cède son fonds de commerce, il cède son droit au bail et son contrat de franchise, avec l’agrément du franchiseur.
Pour protéger le franchisé, le ratio d’endettement de l’entreprise est donc limité. En tant qu’entrepreneur, vous pourrez ainsi plus facilement faire face à toutes les situations.
3- Par ailleurs, même si cette raison n’est pas essentielle dans la réflexion, on pourrait considérer lorsque que 60 à 80% de l’investissement concernent des sommes versées au franchiseur, que la banque finance autant la création d’une entreprise en franchise que le franchiseur de manière indirecte, ce qui n’est pas sa vocation.
Vous souhaitez rejoindre une enseigne spécialisée dans de courtage en crédits, le franchiseur a probablement des accords de partenariat avec les banques, dans le cadre de son activité de courtage.
Il a également dû réalisé des démarches de présentation auprès des Pôles Franchise de plusieurs banques.
Avez-vous demandez à votre franchiseur si de telles démarches ont été effectuées ? Le franchiseur a ainsi présenté son organisation, son modèle économique et permis à la banque de comprendre sa stratégie de développement.
Dans ce domaine d’activité, certaines enseignes ont réalisé une démarche identique auprès des plateformes de financement participatif.
Je reste à votre disposition.
Très cordialement
Christine Molin
Conseil en stratégie & organisation.