Pour la première fois depuis trois ans, les arts de la table ont enregistré, en 2007, un gain de 49 points de vente. Le secteur a visiblement retrouvé des couleurs. Et repris goût au développement en franchise.
Année fertile pour les arts de la table. Les cinq enseignes du secteur recensées par notre annuaire ont connu en 2007 une progression positive de leur parc de magasins. En tout, l’activité gagne 49 points de vente, soit son meilleur score depuis trois ans. Comme l’illustre d’ailleurs le regain de vitalité observé chez le leader du secteur, Geneviève Lethu, passé de 80 à 92 unités.
La restructuration a porté ses fruits. Après un début de millénaire en demi-teinte, l’arrivée d’une nouvelle équipe en 2002 a sonné le début d’un chantier considérable.
La marque a voulu redynamiser son offre sur un marché de plus en plus concurrentiel. Les consommateurs attendent en effet des ustensiles et objets de déco pratiques, conviviaux et peu chers. Tendance qui profite de plus en plus aux grandes et moyennes surfaces alimentaires (GMS) et aux enseignes de jeune habitat (Ikea et consorts).
Geneviève Lethu a donc rationalisé ses circuits d’approvisionnement pour pouvoir vendre moins cher et enchaîner les collections tout en modernisant ses gammes. Puis lancé un nouveau concept de boutiques : plus claires, mieux agencées, plus attractives.
Face à la pression des prix de l’immobilier, l’enseigne ouvre aussi des points de vente en périphérie des villes, dans les centres commerciaux. Le résultat d’une telle politique se mesure aujourd’hui. Le réseau revit, affiche une belle progression et projette sept ouvertures en 2008. Sa situation en France ainsi stabilisée, Geneviève Lethu affiche désormais d’autres ambitions, notamment à l’export. “Notre développement à l’étranger est aujourd’hui incontournable”, confirme Edmond Kassapian, PDG de l’enseigne. Résultat : des ouvertures en cascade, à Hong Kong, Alger, Dubaï, Sydney, Tokyo, Mexico ou encore Chicago. Autant de destinations où les arts de la table “à la française” font mouche.
Même constat chez Guy Degrenne. Le fabricant a lui aussi décidé de s’ouvrir, récemment, à l’international (Caraïbes, Émirats arabes unis, Asie du Sud-Est…), convaincu que sa réussite passait aussi incontestablement par une présence hors de nos frontières. Plus récente en revanche, est l’ouverture de l’enseigne à la franchise. La marque ne disposait, en France, que de boutiques en propre, de corners dans les grands magasins et d’un référencement chez les détaillants multimarques.
En 2007, ses deux premiers points de vente franchisés, ont vu le jour à Angoulême et Chambéry. D’autres pourraient suivre, à Nantes, Lille ou Strasbourg. Un projet contenu dans le plan de relance mis en place par l’entreprise en 2005. Et envisagé, souligne Philippe Lassaux, directeur projet franchise et master franchise, “comme un moyen de densifier la présence de Guy Degrenne sur le territoire, tout en dégageant des moyens supplémentaires destinés à la R&D, à la communication et au marketing.”
La marque a également revu son image et dessiné un nouveau concept de boutique (Enseigne d’or en 2006). Elle a, surtout, renforcé son positionnement “cœur de gamme convivial”, afin de séduire une clientèle plus jeune. Guy Degrenne réfléchit, enfin, au lancement d’un site Internet marchand. “Beaucoup de changements en peu de temps, convient Philippe Lassaux. Mais tous étaient indispensables”, ajoute-t-il. Résumant ainsi toute la problématique vécue par le secteur ces dernières années.