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      Nouveaux défis pour le diagnostic immobilier

      Freiné par la baisse du nombre de transactions et devenu très concurrentiel, le marché du diagnostic immobilier a encore de beaux jours devant lui, selon certains experts. Les réseaux spécialisés ont donc une carte à jouer.

      Fin octobre, le Crédit Agricole Nord de France a annoncé une prise de participation de 34 % au capital d’Ex’Im Entreprises, réseau national d’experts en diagnostics immobiliers (71 cabinets, dont 70 en franchise). Un moyen pour l’établissement bancaire « d’accompagner davantage (ses) clients, notamment dans la sécurisation de leurs transactions immobilières et leurs projets d’économies d’énergie ».

      « La réglementation impose en permanence de nouveaux diagnostics obligatoires et nous réalisons le plus gros chiffre d’affaires par cabinet. Mais un marché porteur ne suffit pas et nous devons investir, souligne pour sa part Gérard Galiègue, créateur d’Ex’im. Développer ce partenariat nous donnera plus de moyens pour nous renforcer sur le territoire et accroître nos parts de marché ».Le marché du diagnostic technique immobilier dédié au logement pourrait atteindre 530 M€ en 2015, contre 400 M€ en 2008, selon une étude réalisée par le cabinet Xerfi (1). De quoi justifier les prévisions de développement des réseaux spécialisés comme Ex’Im, Agenda ou Diagamter.
      Selon les analystes de Xerfi, ces réseaux de franchise constituent l’une des cinq grandes catégories d’acteurs présents sur le marché. Aux côtés des opérateurs intégrés d’envergure nationale (Dekra, Allo Diagnostic), ou régionale, des indépendants purs et des centrales de référencement.A court terme toutefois, les obstacles à surmonter sont nombreux, soulignent les experts de Xerfi. D’une part, le marché immobilier reste déprimé. D’autre part, le professionnalisme des opérateurs est critiqué. La Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) se félicitait ainsi fin octobre de la parution prochaine d’un décret pour interdire « toute commission ou rétro-commission entre agents immobiliers et diagnostiqueurs », lors des transactions de location et de vente.

      Enfin, le nombre d’opérateurs a atteint un niveau tel que le chiffre d’affaires par entreprise baisse. « La multiplication des nouveaux entrants a notamment exacerbé la concurrence, relève l’étude de Xerfi. Et l’impact est lourd sur les performances économiques et financières de la profession ».

      Pour autant, les prévisions de croissance du marché à l’horizon 2015 reposent sur un constat majeur : « les chantiers concernant l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments vont se multiplier dans les années à venir », rappellent les analystes de Xerfi. Les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement supposent en effet la réalisation de diagnostics thermiques préalables aux travaux de rénovation et d’amélioration de l’isolation.

      Autre facteur de soutien à l’activité des diagnostiqueurs : les transactions de logements, principale cible des sociétés, devraient, selon le scénario global privilégié par le cabinet Xerfi, retrouver le chemin de la croissance « à partir de 2011 ».

      Face à ces perspectives, le secteur commence à se consolider : Allo Diagnostic, l’un des leaders de la profession, est entré en 2009 dans le giron de Texa, un spécialiste de l’expertise Iard (incendie, accident et risques divers). « Une opération qui pourrait inciter d’autres acteurs à passer à l’action », pointent les experts de Xerfi.

      (1) « Diagnostics immobiliers à l’horizon 2015 »

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