S’il est un secteur qui sait se renouveler, c’est bien celui du prêt-à-porter, largement représenté à Franchise Expo Paris. Chaque année voit naître de nouvelles marques en franchise et en commission-affiliation. Focus sur quelques enseignes émergentes qui misent sur l’originalité de leur concept pour séduire des candidats et gagner en visibilité sur un marché ultra concurrentiel.
Vêtements bobo chic pour enfant
Aujourd’hui, CdeC – dont la fondatrice est directrice artistique de Baby Dior – dispose d’une centaine de détaillants multimarques et de corners en grands magasins ainsi que 18 boutiques dont 9 franchises à l’international (Athènes, Bruxelles, Londres…). En France, l’enseigne totalise 9 magasins (4 à Paris) en succursale ou en franchise comme à Levallois et à Bordeaux. La chaîne voit dans la formule un bon levier de développement pour s’implanter dans les grandes agglomérations avec l’appui de commerçants plutôt expérimentés.
Concept de centre-ville, Cordelia de Castellane s’exprime sur des surfaces commerciales d’environ 30 m². Le contrat de franchise – le partenaire achète lui-même les stocks auprès de la marque et assume les réassorts en magasin – prévoit un droit d’entrée de 15 000 euros et un système de royalties proportionnel au chiffre d’affaires réalisé (3 % au-delà de 200 000 €).
Cashmere Market : 4 marques, 1 enseigne
(5 succursales d’ici la fin d’année), dans des boutiques de 20 à 50 m² en emplacement 1 ou 1 bis de centre-ville.
L’enseigne décline, autour du cachemire – un produit à l’origine luxueux devenu grand public – des basiques intemporels et des pièces plus travaillées avec des broderies, des imprimés, de la dentelle et des mélanges de textures : cachemire, soie, laine…
Cashmere Market vise un développement maîtrisé et qualitatif avec des commerçants issus du prêt-à-porter ou de l’univers de la mode. Le contrat de commission-affiliation mentionne un droit d’entrée de 10 000 € et un taux de commission de 45 % pour le partenaire.
Antoine et Lili s’habille en franchise
Fabriquant (80 % des articles sont produits en France dans l’atelier d’Aubervilliers) et distributeur, Antoine et Lili revendique un esprit chic et bohême et cultive une approche de créateur pointu non mass market avec des collections originales, colorées et graphiques. Accessoires, bijoux et chaussures complètent l’offre en magasin pour un panier moyen d’une centaine d’euros.
La chaîne dispose de 16 unités en propre dont 6 à Paris et d’une première franchise inaugurée l’an passé à Genève, en Suisse. Depuis trois ans, Antoine et Lili (7,6 M€ de chiffre d’affaires en 2013) est également distribuée chez une cinquantaine de détaillants multimarques en France, en Europe et au Japon.
En s’appuyant sur des partenaires franchisés ou affiliés, l’enseigne vise à terme 40 adresses dans l’Hexagone en ciblant des emplacements n°1 bis de centre-ville pour des points de vente de 50 à 90 m². En province, la direction mentionne des niveaux d’activité de 6 500 à 7 000 € du m².
Le candidat entrepreneur doit tabler sur un investissement initial d’environ 800 €/m². “Nous disposons d’une solide expertise dans le commerce de détail. Nos partenaires, qui doivent avoir une fibre commerciale et une forte attirance pour la marque, bénéficieront de tout notre savoir-faire notamment quant à la gestion des stocks et du réassort en magasin.”
Labonal veut répandre ses chaussettes
C’est sur la base des bonnes performances (entre 200 et 350 000 € de CA) de ses filiales que Labonal – un temps propriété du groupe Kindy – cherche à déployer son réseau de boutiques en ouvrant son recrutement sous contrat de licence de marque. “Il s’agit d’ouvrir des points de vente de 40 à 50 m² en emplacement n°1 de villes de plus de 50 000 habitants avec un pouvoir d’achat assez important et où il fait relativement froid ! » explique la directrice commerciale, Stéphanie Bessot.
Les magasins abritent l’ensemble des familles de produits (chaussettes de villes, de sport, fantaisie, confort, outdoor…) ainsi que des gammes complémentaires de collants, d’écharpes, de bonnets, de gants et de sous-vêtements. Labonal vise une trentaine d’implantations ces prochaines années. Le candidat – “un profil de commerçant sensible à l’univers de la mode et aux valeurs de la marque” – bénéficiera d’une formation initiale de 17 jours au siège de l’usine et en magasin.