Alors que le meuble traditionnel est à la peine, de nouvelles idées fleurissent côté décoration et aménagement de l’habitat. Les ustensiles de cuisine sont eux aussi sur le devant de la scène, portés par de jeunes réseaux prometteurs. Point commun à tous ces concepts : une recherche du beau, du gai et du plaisir, l’arme anti-crise de ces nouvelles enseignes à la recherche de partenaires!
Le smart design italien à la conquête de la France
Des boutiques à son enseigne (elles sont 9, à Besançon, Bordeaux, Cessy, Châteauroux, Lyon, Paris, Rennes, Saint-Etienne et Tarbes) appelées Store, de grands corners dans des multimarques, les Studio (ils sont 9) et enfin des espaces dédiés, au sein des grands magasins, les Gallery (13 sur le territoire).
Une belle progression que le concepteur-fabricant de produits “beaux, modulables, ergonomiques et ingénieux”, traduisant sa vision de la maison contemporaine, ne souhaite pas voir s’arrêter là.
Calligaris (redevenu 100 % italien en mai, après avoir appartenu en partie à LVMH) a fait de la France son deuxième marché mondial. La marque a pour ambition d’ouvrir “plus de 20 magasins d’ici trois ans dans les plus grandes villes de l’Hexagone”. Elle s’appuiera pour cela sur sa palette de formats proposée aux revendeurs indépendants qui lui permet, souligne l’enseigne, de “répondre aux diverses exigences du marché”.
Cuisine Plaisir se met à table
Fédérant 157 magasins, dont une vingtaine porte la nouvelle charte de l’enseigne, la chaîne prévoit de faire passer ce nombre à “80 ou 100” d’ici la fin de cette année, tout en recrutant de nouveaux affiliés. Elle cherche à rallier des commerçants indépendants des arts de la table et/ou de la cuisine, qui voudraient bénéficier de la force d’un réseau. Mais est aussi ouverte aux “investisseurs passionnés par le culinaire”. “Nous visons 15 ouvertures en 2014, dont une ‘vitrine’ sur Paris”, annonce sa direction.
Le Basque Artiga veut tisser sa toile
Une diversification payante : elle a permis à l’entreprise non seulement d’élargir sa clientèle mais aussi de compenser un marché du linge de maison en baisse. “Grâce à ce mix produit, notre réseau a réalisé 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires en 2013.” Artiga compte à ce jour 8 boutiques en propre : 7 dans le Sud-Ouest et 1 à Paris, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, ouverte depuis juin 2013.
Forte de cette expérience, l’enseigne lance aujourd’hui son essor en concession. “Nous visons avec ce modèle les grandes villes de plus de 100 000 habitants”, note Patrick Bugué. Le responsable cible en priorité les commerçants déjà installés. “Le budget à prévoir pour ouvrir une boutique de 40 à 50 m² clé en main, soit avec agencement, mobilier, stock et informatique, est d’environ 50 000 euros, hors local”, précise-t-il.
Artiga, qui espère compter entre 12 et 15 points de vente en France d’ici deux ans, mène parallèlement une démarche très appuyée à l’export. L’enseigne réalise déjà plus de 20 % de ses ventes aux Etats-Unis et au Japon où son style si typique fait mouche.
Une pincée de franchise chez Alice Délice
Cet ex-Decathlon a ouvert sa première boutique à Lille, en 2002. Un challenge, avant l’apparition d’émissions comme Top Chef ou Un Dîner Presque Parfait. A l’époque, verrines, siphons et autres mandolines n’ont pas encore été poussés sur le devant de la scène. “Je trouvais malheureux que, dans le pays de la gastronomie, il n’existe pas de concept dédié à la cuisine. Alors je me suis lancé”, raconte le responsable.
Grâce à son approche marketing très étudiée, mettant en avant les notions de “découverte, convivialité, plaisir” et à son positionnement “ni élitiste, ni bas de gamme”, avec une bonne moitié de références sous les 20 €, le modèle Alice Délice fonctionne et fait des petits. De 2002 à 2009, Wilfrid André ouvre une dizaine de succursales dans le pays, tout en mettant le pied en Belgique, avant d’ouvrir sa première franchise à Lyon en 2010. Elles sont aujourd’hui 4 dans l’Hexagone et 7 en Belgique. Et d’autres projets sont annoncés pour cette année.
Un marchand de couleurs nouvelle génération
“Agitateur de pigments”, Color Rare déploie des boutiques ultra-conviviales. Aux murs, des échantillons de matières et de teintes ; sur les tables, des nuanciers librement consultables et derrière un bar à couleurs, une équipe de coloristes mélangeant pigments et peintures sous les yeux des clients afin de créer la couleur qu’ils ont choisie.
Aujourd’hui, le réseau entend prendre de l’ampleur. Il recherche dans cette optique des profils “gestionnaires, commerciaux, managers” mais surtout “passionnés par la déco” pour ouvrir des boutiques dans les agglomérations françaises de plus de 75 000 habitants.
L’investissement initial (hors local) à prévoir pour se lancer tourne autour de 45 000 euros. Le chiffre d’affaires moyen d’une boutique à deux ans serait, lui, de 220 000 €.
Objectif extension pour Concept Alu
Changement de cap l’année dernière avec le lancement par l’enseigne d’un réseau de concessionnaires. Ils sont déjà 5 et la tête de réseau espère bien, via ce modèle, conquérir l’ensemble du territoire. “Nous visons 5 à 10 créations par an à l’avenir”, confirme Camille Ouvrard, fondateur et dirigeant de l’entreprise.
Concept Alu mise, dans cette optique, sur la qualité des produits qui sortent de son usine : des vérandas en alu esthétiques, lumineuses, sûres, confortables et thermiquement très performantes. “De véritables pièces à vivre, alliant design et bien-être pour s’intégrer à tous les styles d’habitat”, souligne le responsable.
L’enseigne recherche, pour son développement, des spécialistes de la rénovation partageant ses valeurs (“écoute et respect des partenaires et des clients”) et souhaitant développer une “activité rentable, sur un marché en devenir”. L’investissement global à prévoir pour rejoindre Concept Alu se situe entre 70 000 et 90 000 euros. Pour un chiffre d’affaires potentiel annoncé entre 1 et 2 millions d’euros après un an d’activité.