Avec 3 % de croissance en 2015, les réseaux du commerce associé ont permis la création de 6 860 emplois non délocalisables dans l’Hexagone, rappelle l’auteur, président de la Fédération du Commerce coopératif et associé (FCA). Qui met en avant les mérites de cette forme d’organisation.
C’est écrit noir sur blanc, le Parlement européen « invite la Commission et les Etats membres à promouvoir les réseaux collaboratifs de microentreprises et de petites entreprises sous la forme coopérative […] étant donné que ces réseaux renforcent considérablement la viabilité et le potentiel d’emploi de leurs unités constitutives ».
Avec ses 3 % de croissance en 2015, les réseaux du Commerce Coopératif et Associé (Intersport, Intermarché, Atol, Orpi, E. Leclerc, Optic 2000, Gedimat…) ont permis la création de 6 860 emplois non délocalisables dans l’hexagone. 541 169 personnes sont aujourd’hui employées dans nos réseaux qui ne sont composés que de PME et d’entrepreneurs indépendants qui sont les seuls et uniques actionnaires de leurs organisations. Nous participons activement à la dynamisation économique des petites et moyennes villes françaises avec 79 % de nos magasins qui sont situés dans des villes de moins de 90 000 habitants.
Les 44 941 points de vente des enseignes du Commerce Coopératif et Associé sont de véritables acteurs des territoires. En moyenne, un patron du Commerce Coopératif et Associé emploie 11 personnes par magasin. La proximité est notre ADN, que ce soient avec nos collaborateurs ou nos clients. C’est pourquoi le Commerce Coopératif et Associé constitue un véritable amortisseur de crise. Les commerçants indépendants que nous sommes envisagent toutes les autres solutions possibles avant de penser au licenciement, ce qui n’est pas le cas des grands groupes impersonnels dont la tête pensante est éloignée des préoccupations locales.
« Nos patrons indépendants favorisent d’abord l’ascension sociale »
Pour la première fois, la Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA) a publié une étude permettant d’en apprendre plus sur les profils des chefs d’entreprise du Commerce Coopératif et Associé. Alors que le capital humain n’apparait jamais au bilan des sociétés, les résultats de ce sondage sont sans appel. Nous privilégions la promotion de nos salariés (à 52 %) et choisissons nos prochains collaborateurs en fonction de leurs qualités personnelles ainsi que leurs expériences plutôt que d’après un diplôme sur un curriculum vitae.
Nos patrons indépendants favorisent d’abord l’ascension sociale et c’est notamment par ce biais que nous sommes créateurs d’emplois. Nos commerçants, à 93 %, n’hésitent pas à dire que « dans le Commerce Coopératif et Associé, tout le monde a sa chance ». Quel emballement massif ! Il n’est alors pas étonnant que plus d’un entrepreneur du Commerce Coopératif et Associé sur trois étaient employés par son enseigne avant de franchir le cap.
« 44 % d’entre nous aimeraient transmettre à l’un de ses salariés »
Nous sommes l’école du mérite pour le secteur du commerce et pour la France. Alors que seulement 13 % de la population active a suivi un apprentissage, c’est un patron sur quatre au sein du Commerce Coopératif et Associé qui est un ancien apprenti et 29 % d’entre nous n’ont pas le Baccalauréat. Entre entrepreneurs d’un même groupement et auprès de nos équipes dans nos magasins, nous sommes plus praticiens que théoriciens. C’est comme cela que nos pairs ont construit leurs réseaux et qu’ils nous ont permis d’entreprendre.
Rien d’étonnant alors qu’au moment de transmettre nos affaires, nous donnons l’avantage aux repreneurs qui soient en capacité d’assurer l’avenir et la continuité de nos sociétés. D’ailleurs 44 % d’entre nous aimeraient transmettre à l’un de ses salariés. Après avoir évalué sa compétence entrepreneuriale, nous souhaitons que l’acquéreur s’engage à garder les salariés en place, ces derniers ayant permis cette réussite collective !
« Investissez sur le Commerce Coopératif et Associé, il vous le rendra bien ! »
Mesdames Messieurs les politiques, à l’aube des nouvelles élections décisives pour notre pays, facilitez la vie de nos PME qui garantissent l’emploi local et qui souhaitent embaucher. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Parlement européen ! L’Union européenne a détecté notre formidable résilience face aux turbulences et la magnifique résistance en matière d’emploi des structures coopératives que nous sommes. L’efficacité du modèle constitue une leçon d’économie et une source d’inspiration pour trouver des solutions fiables et durables.
C’est en comprenant l’importance de mener de vraies réformes que nous continuerons à créer de l’emploi en France. C’est le moment d’acter définitivement l’allégement des charges sur l’emploi, d’alléger durablement les impôts sur les sociétés, de créer des conditions de succession et de reprise favorables à la fois aux jeunes repreneurs et à la génération du baby-boom qui souhaitent prendre leur retraite. Simplifiez la vie des chefs d’entreprises qui investissent dans l’hexagone, investissez sur le Commerce Coopératif et Associé, il vous le rendra bien !