Être un “petit” réseau immobilier n’est pas un handicap : le risque aujourd’hui, c’est d’être un réseau “classique”.
Vous venez de transformer en franchise le contrat de licence de marque Elyse Avenue : pourquoi ce changement de formule ? Quelles conséquences cela va-t-il entraîner pour les futurs franchisés ?
Nous avons démarré notre développement en licence de marque en mars 2006. Puis, en accord avec notre avocat, nous avons décidé fin 2007 de passer à un contrat de franchise, qui est effectif depuis mars 2008. Nous ne voulions pas nous lancer en franchise avant d’être sûrs de notre savoir-faire, de nos méthodes et de notre concept. Ce qui est le cas aujourd’hui, au vu du professionnalisme et des résultats atteints par nos adhérents : les agences qui appliquent nos méthodes avec rigueur et constance sont celles qui réalisent les plus gros chiffres d’affaires.
Le contrat de franchise porte sur la même durée que celui de licence de marque (5 ans) et comporte les mêmes montants de redevances. Nous apportons à nos franchisés des outils supplémentaires, comme notre site Internet que nous avons renouvelé, et qui nous permet de mettre à disposition de chaque agence un site dédié : cette prestation est prévue par contrat. De plus, la mise aux normes architecturales de l’agence franchisée est prise en charge par la tête de réseau, ce qui n’était pas le cas avant.
Deux ans après, où en est le développement d’Elyse Avenue ? En quoi se distingue-t-elle des nombreuses franchises immobilières ?
Nous regroupons aujourd’hui une quarantaine d’agences ouvertes, essentiellement sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, toutes exploitées par des franchisés. Notre objectif est d’atteindre 150 agences à fin 2009, ce qui nous permettra de couvrir la Métropole, avant d’exporter le concept dans le nord de l’Europe.
En ce qui concerne nos méthodes, nous n’avons pas reconstruit un nouveau métier : nous sommes partis de bases existantes. Mais, contrairement à beaucoup de réseaux, nous avons d’abord procédé à une analyse du marché : nous avons alors fait le constat que les femmes font la plus grande part de la décision, et que les clients vendeurs recherchent la convivialité et l’écoute. Nous avons conçu le concept Elyse Avenue pour répondre à ces attentes en nous distinguant de la concurrence. Aujourd’hui, c’est comme si tous les vendeurs qui passent par une agence avaient une voiture noire : nous leur proposons une voiture d’une autre couleur, même si elle a toujours 4 roues !
Je ne crois pas que le fait d’être un “petit” réseau soit un handicap. Le risque aujourd’hui, c’est d’être un réseau “classique”, qui ne se différencie pas suffisamment, au risque d’inciter les clients à privilégier les grandes enseignes nationales. Elyse Avenue est au contraire reconnue par les clients vendeurs : la preuve, c’est que nous avons en moyenne le même nombre de biens à la vente en agence que les grands réseaux.
Quels sont vos liens avec le réseau Guy Hoquet l’Immobilier ? Que pensez-vous de la concentration en cours sur le marché des réseaux immobiliers ?
Elyse Avenue a été élaborée au sein du groupe Guy Hoquet, avec l’accompagnement de M. Guy Hoquet, et le concept a été proposé à ses franchisés – mais les deux réseaux sont indépendants juridiquement. Même s’il existe un logiciel commun et des synergies en termes d’achats et sur le terrain.
Le marché du neuf étant plus difficile que celui de la revente, je pense que les banques ont raison de se diversifier. Nous allons d’ailleurs jouer la carte du neuf afin d’apporter à nos clients une offre complète.
Bien sûr, cette concentration fait que certains réseaux vont avoir du mal à tirer leur épingle du jeu : il en existe plus de 60, certains sont professionnels, d’autres moins… Or, le marché devient de plus en plus professionnel, donc seuls les mieux structurés resteront.