Le nombre de communes correspondant à nos critères d’implantation représente un marché énorme !
Vous venez d’implanter le 100ème point de vente à votre enseigne, développée en licence de marque depuis 2004 : comment vos 3 associés et vous-même parvenez-vous vous à ouvrir 20 à 30 kiosques par an ?
Bruno Courcellas (en région bordelaise), Murielle Heullant (en Seine-et-Marne), Georges Geiter (dans le Centre) et moi-même (en région Nord) sommes propriétaires de 3 à 6 kiosques chacun, avec plusieurs années d’expérience sur le terrain. La plupart de ces points de vente sont exploités par des locataires-gérants, ce qui nous laisse du temps pour animer le réseau.
C’est la qualité de notre produit artisanal, bon et pas cher, vendu uniquement à emporter qui nous permet de nous développer rapidement, car nous sommes bien placés sur le marché. De plus, notre concept est accessible avec 15 000 € d’apport pour financer le coût du kiosque (74 000 €) et les frais de préparation du terrain.
Etant très connus là où nous étions présents dès le départ, nous nous développons beaucoup en marguerite : par exemple, en deux ans, nous sommes passés de zéro à quatre unités en Loire-Atlantique. Notre principal outil de communication, c’est le kiosque : il faut démarrer avec un kiosque pour développer une région.
Vous ciblez les villes de 2 à 5 000 habitants, sur des zones de chalandises de 7 à 15 000 habitants : comment faites-vous ?
Notre expérience montre tout simplement que les kiosques implantés sur ce type de zones sont ceux qui marchent le mieux. En outre, nous sommes les seuls sur notre marché à pouvoir nous y adapter, car un Kiosque à Pizzas emploie en général deux salariés et atteint son seuil de rentabilité avec 6 500 € de chiffre d’affaires HT. Enfin, le nombre de communes correspondant à nos critères d’implantation représente un marché énorme ! Nous sommes notamment absents en Bretagne, dans le Sud-est, le Massif central ou la région lyonnaise.
A l’inverse, nous aurions des difficultés à trouver de bons emplacements sur de plus grandes agglomérations. Et nous y serions davantage confrontés à la concurrence des plus grandes enseignes de livraison. Nos clients aiment notre pizza traditionnelle artisanale mais, face aux promotions des grands réseaux, c’est leur porte-monnaie qui parle !
Nous somme très exigeants sur l’emplacement. Ce qui entraîne certaines difficultés, car nous installons toujours nos kiosques sur des terrains privés pour pouvoir bénéficier de baux 3/6/9. Nous devons aussi respecter les plans locaux d’urbanisme (PLU) et obtenir l’autorisation des mairies. Ce n’est pas toujours facile, mais nous sommes de plus en plus demandés par des enseignes alimentaires comme Intermarché, Super U et Simply Market, ou de lavage auto comme Eléphant Bleu, car nous créons de l’animation sur leur parking.
Quels sont vos projets de développement en France et à l’international ? A quelles difficultés êtes-vous confrontés dans le domaine de l’export ?
En France, notre rythme actuel d’expansion pourrait nous permettre d’atteindre 200 à 300 points de vente sur le territoire assez rapidement. Nous sommes par ailleurs très sollicités pour nous développer à l’international, notamment en Belgique, mais nous ne sommes pas pressés, car nous préférons affiner l’animation du réseau sur la France.
De plus, il sera par exemple difficile d’obtenir des autorisations de travaux compte tenu de la règlementation en vigueur en Belgique. La logistique posera également problème ; il faut savoir que chaque kiosque pèse 5 tonnes, donc imaginez un peu le coût d’expédition. Le suivi des produits frais est encore un souci, mais les dossiers en cours sur la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe vont nous préparer à exporter notre concept.