Le nombre de points de vente sous enseigne Nooï devrait au minimum être multiplié par deux dans les années à venir.
Votre chaîne de restauration rapide à base de pâtes mène une expansion soutenue en partenariat : quels sont vos objectifs de développement ? Et quelle est votre stratégie d’implantation pour y parvenir ?
Avec 55 points de vente en activité sur l’ensemble du territoire et 10 contrats signés qui devraient se traduire par autant d’ouvertures dans les mois qui viennent, nous devrions atteindre notre objectif de 60 unités sous enseigne Nooï à fin 2010, contre 33 fin 2009. Puis, notre objectif est au minimum de doubler à terme la taille actuelle du parc. Mais aussi de renforcer notre présence sur le quart Nord-ouest, où nous sommes un peu moins implantés – alors que nous sommes très bien représentés dans le Sud-ouest.
Notre stratégie consiste à travailler en priorité les villes où l’enseigne n’est pas présente, pour y trouver des emplacements mixtes, fréquentés à la fois par une clientèle de jeunes (lycéens, étudiants) et d’actifs. Nous recherchons des sites qui soient à la fois attractifs et rentables rapidement. Le concept peut être rentable à partir de 25 000 habitants, à condition que la ville soit dynamique. Mais plus la ville est petite, plus l’emplacement doit être de qualité. Pour les plus grandes villes, nous cherchons à implanter un point de vente par tranche de 30 à 35 000 habitants.
Comment expliquez-vous ce fort développement en quelques années ? Quels profils de partenaires recherchez-vous en priorité ?
Nooï est parti en retard par rapport à ses principaux concurrents sur le créneau, mais son développement a été très rapide parce qu’il y a une vraie structure derrière. Cela nous permet de mutualiser les moyens de nos trois enseignes : les services informatique, marketing et achats par exemple, existaient avant la création de Nooï.
Outre 55 points de vente Nooï, le groupe Flam exploite 10 restaurants Flam’s (en propre) et 2 points de vente Wazawok (à Strasbourg). Flam’s est un restaurant de flammeküeche au format brasserie (200 places assises), qui se développe en franchise, avec une ouverture programmée au sud de Strasbourg. Wazawok est un concept d'inspiration asiatique (plats préparés au wok, à emporter ou à consommer sur place), développé en franchise par une société dans laquelle le groupe Flam est associé pour moitié.
Nous recrutons des cadres en reconversion, des entrepreneurs aguerris ou des jeunes créateurs qui n’ont pas nécessairement d’expérience dans la restauration L’apport personnel doit représenter un quart à un tiers du montant total de l’investissement. Hors fonds de commerce, ce dernier va de 90 à 130 000 € dont 25 à 30 000 € pour l’équipement de cuisine et 15 à 20 000 € en menuiserie identitaire. Le chiffre d’affaires moyen se situe aux alentours de 300 000 €. Nous visons le point mort d’exploitation au bout de 6 mois à un an et demi.
Comment voyez-vous l’évolution de votre segment de marché dans les années à venir ? Pensez-vous que l’effet de mode autour des pâtes va retomber ?
Le créneau des pâtes en restauration rapide possède un potentiel suffisant pour implanter entre 1 000 et 1 500 points de vente sur l’ensemble du territoire toutes enseignes confondues. Au début, les experts ne croyaient pas au concept mais aujourd’hui, le produit « Pasta Box » est proposé en grande distribution, ce qui contribue au développement du marché. C’est un créneau sur lequel les indépendants vont être de moins en moins nombreux, car les marques sont rassurantes pour le client. Donc, il va être difficile pour les indépendants d’y résister. Car le marché existe, mais il faut aussi accompagner son développement, ce que nous faisons avec notre plan marketing et promotionnel, et en introduisant de nouveaux produits en permanence.