Nous souhaitons atteindre rapidement les 250 magasins Mango en France en ouvrant majoritairement en commission-affiliation avec des partenaires expérimentés en franchise.
Marque-enseigne d’origine espagnole présente en France depuis 1994, comment se comporte Mango en termes de développement réseau et d’activité sur un marché de l’habillement plutôt en souffrance ?
2010 a été un excellent cru puisque nous avons ouvert 25 magasins affiliés dans l’Hexagone, ainsi que 10 succursales.
Nous avons su tirer parti de la crise en procédant majoritairement à des ralliements de commerçants franchisés d’autres réseaux du secteur -parfois en souffrance avec le contexte économique- devenus affiliés Mango car attirés par la notoriété de la marque et le professionnalisme de nos équipes.
Nous sommes performants sur toutes les problématiques de logistique, de maîtrise des stocks et de réassort des magasins. Nous avons 4 grandes collections annuelles et des flashs hebdomadaires. Le concept est souple, s’adapte sur divers formats avec un taux de commission moyen de 43 %.
Mango compte aujourd’hui 140 magasins dont 60 exploités en commission-affiliation. Le réseau a conclu l’année sur un chiffre d’affaires étale à périmètre constant. Le début 2011 est encourageant en la matière.
Quelle place occupe la commission-affiliation dans vos futurs projets de déploiement ? Quel profil de partenaires recherchez-vous en priorité ? Sur quels emplacements et formats ?
Mango, c’est 1 600 boutiques dans le monde : 50 % de succursales, 50 % en commission-affiliation. Nous partons du principe qu’en le formant, un partenaire qui investit et s’investit dans sa boutique sera plus performant que nous.
En 2011, une majorité des ouvertures en France se fait en commission-affiliation. Nous avons un objectif ambitieux de 52 ouvertures dont 30 en affiliation. L’objectif est d’atteindre rapidement les 250 magasins, voire de tripler le parc dans les 5 ans. A Paris et en région parisienne comme en province dans des villes comme Angers, Caen, Cahors, Colmar, Dijon, Grenoble, La Rochelle, Marseille, Nantes, Orléans, Pau, Reims, Rennes, Tours, Toulon etc.
De manière générale, nous ciblons des partenaires en capacité d’ouvrir potentiellement 3 ou 4 magasins. Nous préférons les professionnels du textile, expérimentés sur leur zone de chalandise, car nous allons nous apporter mutuellement. Le fait qu’un candidat soit déjà affilié avec des concurrents en franchise n’est pas un frein. Au contraire.
Un magasin Mango nécessite une superficie minimale de 200 m² en centre-ville sur des zones de chalandises moyennes de 80 000 habitants. Le concept peut très bien fonctionner sur des villes plus petites, jusqu’à 30 000 habitants même par endroit, par exemple dans le Sud.
Globalement, un affilié qui ouvre doit pouvoir atteindre, au minimum, le million d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Un certain nombre d’acteurs de la mode procèdent ou songent à repositionner leur marque. Est-ce le cas de Mango ? Un nouveau concept de magasin est-il à l’étude ?
Mango habille la femme de 15 à 60 ans. Le cœur de cible reste la femme de 35 à 40 ans. Nous avons un positionnement prix moyenne gamme avec un panier moyen en magasin de 55 euros.
Mango est et reste une enseigne citadine : la moitié du parc est en centre-ville, l’autre en centre commercial. Le retail park, très à la mode, ne nous intéresse pas car nous n’avons pas la clientèle pour.
Nous n’avons pas de concept magasin type. C’est une de nos particularités. L’esprit de la marque est commun au sein du réseau (couleurs, codes, mannequins etc.) mais chaque point de vente est rendu unique avec nos équipes architecturales. Cela plaît à nos partenaires, qui doivent compter sur un investissement maximal de 15 000 euros du m² pour l’agencement et le gros œuvre de la boutique.