La majeure partie de notre développement se fait désormais en commission-affiliation. A terme, Un Jour Ailleurs doit pouvoir atteindre 200 à 220 unités en France.
Marque-enseigne de mode féminine dédiée aux seniors depuis sa création en 1984, Un Jour Ailleurs lance un nouveau concept magasin et fait part de sa volonté de monter en gamme. Pour quelles raisons ?
Un des chantiers prioritaires de 2012 sera en effet la refonte complète du parc et le déploiement du nouveau concept à l’ensemble des points de vente. La dernière mouture, de style gréco-romain, atypique dans le paysage du prêt-à-porter, datait de 20 ans et devait être modernisée.
Le nouveau concept, conçu par l’agence l’agence Desdoigts & Associés, permet une redistribution de l’offre merchandising, une meilleure circulation, et s’inscrit dans une démarche qualitative : nous désirons monter en gamme afin de passer d’une logique d’enseigne à celle de marque, élégante et chic. Cette année, nous avons ainsi beaucoup investi, à hauteur de 4,5 millions d’euros, dans des campagnes de communication multi-supports.
Succursaliste à l’origine, le réseau a, ces dernières années, ouvert son recrutement à la commission-affiliation. Où en est votre développement et quels sont vos futurs objectifs ? Quels profils de partenaires recherchez-vous ?
Le parc atteint 250 magasins en Europe en France, en Belgique, au Luxembourg et en Italie. Dans l’Hexagone, le réseau, majoritairement basé en centre commercial, compte 150 points de vente (format moyen : 150 m², ndlr) dont une trentaine d’affiliés.
La commission-affiliation nous a permis et nous permettra d’aller dans des petites et moyennes villes entre 50 et 80 000 habitants où le partenaire, fin connaisseur de sa zone de chalandise, duplique avec succès le concept. Nos affiliés nous apportent leur professionnalisme et leur expérience puisqu’une dizaine d’entre eux travaillent déjà en affiliation avec d’autres enseignes. C’est un excellent « contre-pouvoir » pour la tête de réseau et un modèle gagnant-gagnant sur le terrain économique.
Nous ciblons donc des commerçants qui connaissent le métier mais pas seulement, pourvu qu’ils soient expérimentés dans la vente. A terme, Un Jour Ailleurs doit pouvoir recenser 200 à 220 adresses en France dont 25 % d’affiliées. La majeure partie de notre développement se fait désormais en commission-affiliation. Il y a encore de belles opportunités à saisir, par exemple en région toulousaine.
Commet se comporte le réseau alors que la consommation de vêtements et d’articles textiles a de nouveau décroché en 2011 (-2,1 % selon les estimations de l’Institut français de la mode) ?
Un Jour Ailleurs n’est pas spécialement affectée par la conjoncture car nous disposons d’une clientèle privilégiée, fidèle et dotée d’un certain niveau de pouvoir d’achat. Notre panier moyen reste très élevé, souvent trois fois supérieur à celui d’un distributeur standard pour des cibles plus jeunes. Le réseau terminera l’année avec une croissance d’activité à périmètre comparable malgré une météo très défavorable sur le second semestre.
Sur le créneau de la mode senior, nous n’avons pas véritablement de concurrence directe, si ce n’est quelques opérateurs comme Devernois ou Gérard Pasquier (de purs succursalistes, ndlr). Outre les collections traditionnelles, il faut rappeler que les vêtements de cérémonie représentent environ 30 % de notre chiffre d’affaires.