La crise nous profite car le turn-over important de commerces implique un changement d’enseigne et de signalétique.
Pouvez-vous nous dire quelques mots de l’évolution de votre réseau, qui est spécialisé dans la signalétique pour les entreprises, et de vos objectifs en termes d’implantation ?
Aujourd’hui, nous comptons 110 agences Pano Boutique dont 15 à l’international. Nous poursuivons notre maillage en France. Aujourd’hui, trois concessionnaires se trouvent en formation ; ils vont ouvrir leurs agences fin novembre. Nous sommes dans une phase de développement important. A la fin de l’année, nous totaliserons 115 unités. Notre objectif à 5 ans est de parvenir à 200 sites.
A l’international, nous sommes exclusivement implantés au sein de pays francophones comme la Suisse, la Belgique ou le Luxembourg. Nous avons signé une master franchise pour le Benelux. Dans un second temps, le master franchisé se développera en Allemagne.
Nous sommes également bien présents en Afrique. La France y conserve une bonne image notamment en termes de qualité de ses produits. Nous possédons de ce fait un véritable avantage concurrentiel. Nous sommes fortement implantés au Maghreb mais aussi au Niger, au Sénégal ou encore en Côte-d’Ivoire. Tous ces pays se développent, parfois très rapidement. Nombre d’entreprises renouvellent leur signalétique, notamment avec des panneaux à LED. Par ailleurs, nous accompagnons nos clients français lorsqu’ils s’implantent à l’étranger.
Votre réseau se développe mais qu’en est-il de votre activité ? Comme bien d’autres secteurs, souffrez-vous de la crise économique ou, au contraire, génère-t-elle pour vous des opportunités ?
Il faut bien reconnaître que la crise nous profite. Notre activité est contre-cyclique. Malheureusement, nombre de commerces ferment et les locaux sont repris pour abriter une autre activité. Il y a un turn-over important qui implique un changement d’enseigne et de signalétique. De ce fait, notre activité progresse.
Cette année, la progression du chiffre d’affaires devrait se situer entre 5 et 10 %. Certaines agences voient leur activité augmenter de 15 %. Certes, nos clients négocient plus âprement les prix mais les carnets de commandes sont bien remplis.
Dans ce contexte favorable pour nous, nous ne rencontrons pas de problème de recrutement de concessionnaires. Il est aussi vrai que les licenciements de cadres supérieurs au sein des grands groupes nous profitent. Grâce à leurs indemnités, ces derniers possèdent souvent l’apport nécessaire. De plus, ils peuvent sécuriser le lancement de leur agence grâce aux indemnités versées par Pôle Emploi qui, selon le revenu généré par la nouvelle activité, peuvent être maintenues plusieurs mois.
Un an après votre rachat par D’Signs Group International, quels ont été les impacts de cette opération sur votre activité ? Par ailleurs, quelle est la philosophie de votre nouveau concept architectural ?
L’un des principaux avantages que nous voyons au fait que nous appartenions désormais à D’Signs group International est que nous disposons maintenant d’un site de production avec un bureau d’études. Auparavant, nous ne fabriquions pas nos propres produits. Ainsi, aujourd’hui, nous sommes en mesure de proposer une gamme beaucoup plus large.
Nous profitons également de la synergie avec les deux autres branches du groupe. A titre d’exemple, nous venons de remporter un appel d’offre que nous n’aurions pu obtenir seul.
Par ailleurs, nous avons adopté un nouveau concept architectural car notre mobilier dans nos magasins était fonctionnel mais pas assez personnalisé. Nous avons souhaité que le client sente vraiment qu’il pénètre dans un magasin Pano Boutique. Le show room est plus vaste et nos produits sont mieux mis en valeur. Le client peut désormais manipuler différents échantillons. Notre objectif est que l’ensemble des agences bascule sur le nouveau concept d’ici 18 mois.
