Pour 2012, notre chiffre d’affaires devrait progresser de 20 % pour dépasser les 100 millions d’euros.
En pleine crise, le chiffre d’affaires du réseau Easy Cash a progressé de 37 % l’an dernier. Peut-on qualifier votre activité de contracyclique ?
Nous ne décrivons pas notre activité comme étant contracyclique. En période d’expansion, notre activité est porteuse car nos magasins suivent les courbes de la consommation. Les consommateurs sont alors dans une phase d’investissement et de renouvellement et ils viennent chez nous pour vendre leurs anciens matériels. Il faut savoir que les magasins d’articles d’occasion fonctionnent d’autant mieux qu’ils sont remplis. Lorsque la conjoncture est moins favorable, comme aujourd’hui, les gens vont vendre pour bénéficier d’un peu d’argent. Nos magasins sont toujours remplis. Parallèlement, nous enregistrons un afflux de clients à la recherche du meilleur rapport qualité/prix, dont une part qui découvre notre concept.
Il est vrai que notre chiffre d’affaires a progressé de 37 % l’an dernier, par rapport à 2010. Mais cette forte hausse est alimentée en grande partie par les ouvertures de nouveaux magasins. A périmètre constant, la hausse avoisine les 5 %. Depuis 6 ans, notre croissance, à périmètre constant, est comprise entre 2 et 6 %. Notre objectif est de poursuivre sur cette voie. Pour 2012, notre chiffre d’affaires devrait progresser de 20 % pour dépasser les 100 millions d’euros.
Quels sont vos objectifs en termes d’ouvertures de nouvelles franchises Easy Cash, que ce soit en périphérie ou en centre-ville ? Avez-vous des priorités géographiques ?
Aujourd’hui, Easy Cash compte 85 magasins en franchise. Une douzaine a ouvert en 2012. Notre objectif est de maintenir ce rythme sur les prochaines années. Cette croissance est nécessaire du fait de l’environnement concurrentiel. En plus de cette douzaine d’ouvertures en périphérie, nous misons sur 2 à 5 nouveaux magasins en centre-ville.
Nous avons ouvert notre premier magasin de centre-ville l’an dernier à Lyon sur une surface de 80 m². Ses résultats sont très bons. Un second magasin de ce type va ouvrir à Saint-Germain-en-Laye (78) à un emplacement n°1bis, ce qui traduit le positionnement premium d’Easy Cash. Quant nous réfléchissons à une nouvelle implantation, nous intégrons la question de la concurrence. Mais le critère déterminant est de trouver le meilleur emplacement possible et tant pis si un concurrent est proche.
Aujourd’hui, nous avons deux priorités géographiques. D’une part, la région parisienne où, avec actuellement 8 magasins, notre présence demeure relativement faible. D’autre part, la région Paca où il faut beaucoup de temps pour pouvoir s’implanter. En effet, les bons emplacements tournent peu et demeurent très chers.
Œuvrez-vous à capter de nouvelles catégories de clients ayant un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne ?
Nous souhaitons donner ses lettres de noblesse à la vente d’occasion. La grande majorité de notre clientèle appartient à la classe moyenne. Nous visons également les CSP+. Ce type de clientèle est de plus en plus présent dans nos magasins depuis le début de la crise. Nous sommes en effet capables d’attirer une clientèle aisée. Nous vendons d’ailleurs certains articles à plusieurs milliers d’euros comme des bijoux. Ceci reflète notre stratégie premium. Concrètement, nous allons ne nous implanter que sur des emplacements n°1 ou n°1bis. Par ailleurs, nous opérons une sélection drastique des franchisés avec qui nous serons amenés à travailler ce qui signifie que nous écartons beaucoup de candidat et nous sommes parfois amenés à rompre le contrat après la période de formation. Grâce à notre concept de magasin et nos méthodes de travail, qui nous sont propres, nos franchisés réalisent un résultat net compris entre 5 et 10 %.
