Notre objectif est de poursuivre un développement en franchise pérenne, en ne ciblant que des emplacements de premier ordre.
Le groupe Geslot a racheté Glup’s en 1996. Seize ans après, quel bilan tirez-vous du développement de l’enseigne ? Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Sur les douze derniers mois nous avons ouvert cinq boutiques (La Rochelle, Amiens, La Baule, Quimper et Vannes), ce qui, étant donné notre taille, n’est pas négligeable. C’est en tout cas un rythme « raisonnable », de 3 à 5 ouvertures par an, qui nous convient. Parallèlement, quelques magasins ont fermé leurs portes, pour cause de départ en retraite ou parce qu’ils étaient mal situés.
Nous alignons à l’heure actuelle 43 points de vente Glup’s au total, dont notre magasin-phare situé sur les Champs-Élysées à Paris, que nous avons refait partiellement, deux ans à peine après son ouverture en janvier 2011, car il avait vieilli rapidement.
Notre objectif a toujours été d’implanter des magasins économiquement viables. Et sur ce plan, je crois que nous nous en sortons plutôt pas mal. D’autant que, même si la situation demeure difficile, nous ne souffrons pas trop de la crise. Les produits de confiserie que nous proposons correspondent à des achats d’impulsion, de faible valeur, qui permettent de se faire plaisir sans se ruiner. Quant à notre cœur de cible, il n’a pas bougé : ce sont les 15/35 ans. Nous cherchons à créer du flux en magasin en les attirant grâce à un positionnement plaisir, qui se veut plutôt rigolo mais pas agressif. Enfin, le fait que Geslot fournisse en direct les boutiques Glup’s représente un circuit court qui permet aux franchisés de bénéficier de conditions financières intéressantes.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui et, en résumé, je dirais qu’au cours de toutes ces années, nous avons beaucoup appris et que nous continuons d’apprendre.
Vous avez décidé, début 2012, de passer du partenariat à la franchise. Pourquoi ? Quels changements cela implique-t-il pour vos adhérents, anciens et nouveaux ?
Lors de la reprise de Glup’s en 1996, trois ans après sa création, la relation avec les exploitants des magasins sous enseigne reposait sur une convention de licence. Pour faire face à la situation difficile du réseau qui existait alors, nous avons allégé ce contrat de façon temporaire en limitant les charges pesant sur les boutiques. Mais nous ne nous sommes pas contentés d’être un grossiste pour lequel la chaîne était un simple débouché, d’autant que nous étions déjà les fournisseurs de Glup’s auparavant. Nous avons progressivement assaini le réseau puis développé les services apportés à nos partenaires (animation des magasins, produits nouveaux, aide à la gestion…) et modernisé l’image de la marque en travaillant sur ses éléments constitutifs (logo rajeuni, agencement, écran vidéo, signature sonore, etc.).
Cela réalisé, nous avons estimé qu’il fallait revenir à la franchise, ce qui correspondait plus au type de contrat que nous proposions et nous avons élaboré un document d’information précontractuel (DIP) qui définit clairement les engagements de chacun. Mais nous l’avons fait en conservant des redevances d’exploitation réduites à néant, plutôt que d’entacher une rentabilité aujourd’hui comprise entre 10 et 14%. Ce nouveau contrat est bien sûr proposé lors de la création d’un nouveau magasin. Quant aux anciens, qui ont un contrat de 5 ans, renouvelable par tacite reconduction, nous proposons, au moment du renouvellement, un amendement incluant toutes ces nouveautés.
Quel type de franchisés recherchez-vous ? Quelles conditions faut-il réunir pour ouvrir avec succès une boutique Glup’s ?
Si l’on doit définir le profil-type des partenaires qui nous ont rejoints au cours des années, il s’agit plutôt de trentenaires, souvent des salariés qui veulent se réaliser par eux-mêmes et devenir indépendants tout en étant accompagnés. Glup’s est aussi un concept bien adapté à des couples qui veulent se lancer dans le commerce. Dans tous les cas, bien connaître le terrain et sa ville d’implantation est un atout précieux, car cela permet de gagner du temps.
Par ailleurs, le choix de l’emplacement est primordial : nous devons être situés dans des lieux de fort passage. Mais 40 m² largement ouverts sur la rue (ou situés en galerie marchande) suffisent à accueillir les 150 à 200 références de bonbons nécessaires à l’activité. Evidemment, qui dit site n°1, dit coût élevé. Tout le problème est donc de trouver de bons emplacements, qui permettent de générer un flux important, mais dont le coût n’obère pas la rentabilité. Cela commence par l’élaboration d’un prévisionnel d’exploitation réaliste. Et nous pouvons, s’ils le souhaitent, aider nos partenaires à négocier leur bail commercial.
Enfin, nous faisons de nombreux efforts pour soutenir l’activité des boutiques : cela va des cartes de fidélité à des actions de solidarité, comme la récolte de bouchons en plastique pour le compte d’associations dédiées aux personnes handicapées.