Après avoir transformé et relancé les magasins Game repris, nous allons les proposer à nos partenaires franchisés
Game Cash vient de reprendre 24 boutiques du réseau succursaliste Game qui était en redressement judicaire depuis l’automne. Qu’est-ce que cela vous apporte ? Concrètement comment avez-vous procédé ?
Cette acquisition nous a permis de faire un bond en avant en dépassant largement la barre des 50 implantations, qui représente un cap significatif dans le développement d’un réseau de franchise. Et donc de gagner du temps car cela nous aurait pris au minimum quatre ans pour ouvrir 24 boutiques supplémentaires. En outre nous avons pu ainsi combler quelques trous dans le maillage du territoire, en particulier sur Paris et Lyon. L’opération a pu avoir lieu grâce aux partenaires bancaires de l’enseigne, BNP et CIC, ainsi qu’aux pouvoirs publics locaux et nationaux (notamment Oséo), ce qui est tout de même une reconnaissance du modèle économique de Game Cash dans le secteur des jeux vidéo et du multimédia.
Nous nous sommes aussitôt attelés à la transformation de ces nouveaux points de vente (agencement aux normes du concept, informatique…), avec la volonté d’intégrer pleinement les 65 salariés attachés à ces magasins. Les différentes réouvertures vont s’échelonner entre la fin février (Angers, Lyon, Paris, Saint-Brieuc, pour ceux déjà ouvert) et la mi-mars. Lorsque cette phase sera achevée, la plupart des magasins repris, qui sont situés sur de très bons emplacements, seront proposés progressivement à nos partenaires déjà en activité, qui souhaitent animer un point de vente supplémentaire et devenir ainsi multi-franchisés.
Dans votre activité, vous avez vu disparaître Dock Games, Game et bien d’autres enseignes. De son côté, Game Cash se porte visiblement bien. Quel est votre secret ?
Je ne sais pas si nous avons vraiment un secret. Mais on peut dire que depuis la création du concept en 2003, puis son développement en franchise à partir de 2005, nous avons toujours été attentifs à anticiper les évolutions de ce secteur. Cela s’est traduit par le déploiement très tôt de ce qui fait aujourd’hui notre différence : un modèle multi-canal, qui permet aux boutiques de prolonger leur activité sur le Net ; et un positionnement performant sur le marché de l’occasion avec des outils modernes (argus innovant qui permet d’analyser la tendance du marché en temps réel, reconditionnement, rachat cash, site internet dédié à l’achat/vente). Nous avons ainsi racheté, l’année dernière plus de 450 000 articles occasion, en magasin et via notre site Internet. Nous développement aussi le rétro-gaming, et nous nous sommes élargi au multimédia.
Tout cela représente des relais de croissance fondamentaux depuis le début de la crise en 2008. Et correspond aux attentes de la clientèle, ce qui s’exprime, par exemple, par une communauté de plus de 46 000 fans Facebook. On peut d’ailleurs dire que nous sommes devenus un véritable acteur du cash et que nos concurrents sont autant Cash Converters que les autres enseignes spécialisées dans les jeux vidéo.
Enfin nous avons aussi toujours mis l’accent sur la proximité humaine avec l’ensemble du réseau. Notre concept permet à donc des candidats motivés et passionnés, disposant d’une expérience réussie dans la vente et dotés d’un apport personnel d’au moins 50 000 euros, de créer leur entreprise, et de s’appuyer sur un savoir-faire de 20 ans dans un réseau à taille humaine. Ce sont des atouts que nous voulons conserver, quelle que soit notre croissance.
Où en êtes-vous de votre développement ? Quels sont vos objectifs, en France et à l’international ?
Grâce à la reprise des 24 Game, notre parc est désormais de 75 points de vente au total en France, dont 48 en franchise. Nous devrions terminer l’année à environ 80 boutiques. Mais 2013 sera surtout consacré à accompagner nos franchisés qui souhaiteront reprendre à leur compte une de ces unités. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas être présents à Franchise Expo Paris cette année. Mais pour bien marquer notre volonté de poursuivre notre expansion en franchise, nous avons déposé un dossier d’adhésion à la Fédération Française de la Franchise.
Au-delà nous entendons poursuivre notre développement. Une vingtaine de villes, où le concept n’est pas encore présent, font partie de notre cible prioritaire, avec l’objectif d’atteindre le cap symbolique des 100 Game Cash d’ici la fin 2014. Par ailleurs un développement à l’export en master-franchise est aussi à l’ordre du jour. La première étape devrait être le Benelux, sans doute au second semestre 2013. Cela nous permettra d’apprendre les problèmes posés par une extension à l’international. Nous avons également des contacts sur le continent américain, et en particulier au Québec. Mais il nous faudrait sans doute réfléchir à l’adaptation éventuelle de notre concept au marché anglo-saxon.