Nous souhaitons continuer à nous développer, à la fois en propre et en franchise, au rythme d’un nouveau magasin ouvert par mois en moyenne.
Historiquement succursaliste, votre enseigne, La Compagnie du Lit, a décidé il y a quelques mois d’accélérer son déploiement, grâce à la franchise. Pourquoi ce choix ? Et où en êtes-vous dans ce domaine aujourd’hui ?
Enseigne lancée en 1988, La Compagnie du Lit est en effet restée jusqu’en 2008 exclusivement succursaliste. Nous avons alors ouvert notre première franchise, à Creil Saint-Maximin, dans l’Oise. Puis quatre autres, entre 2008 et 2012. Nous considérons que franchiseur est un vrai métier, c’est pourquoi nous ne voulions pas nous engager davantage avant d’avoir totalement « bétonné » notre modèle de partenariat et peaufiner nos services. A cet égard, nos premiers franchisés ont un peu essuyé les plâtres. Cette année, le bouche-à-oreille a fonctionné à plein et nous avons reçu beaucoup de candidatures. Si bien que nous avons ouvert 8 nouvelles franchises en 2013. Nous fédérons ainsi désormais 13 adresses sous cette forme, sur 46 points de vente au total.
Pouvez-vous nous expliquer les spécificités de votre concept ? Né en région parisienne, a-t-il les mêmes chances de réussite en province ?
Le concept La Compagnie du Lit repose sur deux particularités. La première c’est que nous sommes un hyper spécialiste en matelas et sommiers de grandes marques. Chez nous, ni couettes, ni luminaires, ni clic-clac ; notre métier, c’est le couchage et lui seul. La seconde, c’est notre politique de transparence des prix : dans nos magasins, les tarifs sont affichés très clairement pour toutes les tailles et tous les modèles. Voilà les clés de notre réussite, auxquelles j’ajouterais un site Internet marchand existant depuis 14 ans qui, s’il ne génère guère que le CA d’un joli magasin, est le premier générateur de trafic dans notre réseau.
Ce concept a en effet été historiquement d’abord déployé en Ile-de-France. Mais aujourd’hui, nous comptons plus d’unités ouvertes en province qu’en région parisienne. Ce qui veut dire qu’il y fonctionne aussi bien. Les chiffres d’affaires dans notre réseau vont de 550 000 pour les plus petites unités à plusieurs millions d’euros annuels, pour les plus grosses.
Quels sont vos projets de développement en franchise pour les années à venir ? Quels profils d’entrepreneurs recherchez-vous ?
Nous recherchons avant tout des commerçants exploitants, car ce qui fait le succès de notre enseigne c’est précisément d’avoir des franchisés présents en magasin, pour encadrer leurs équipes et conseiller leur clientèle, autrement dit, capables de faire vivre leur point de vente au quotidien. Nous ciblons plutôt les couples, mais ça n’est pas automatique, pour créer des surfaces de vente de 300 m² en moyenne.
Le droit d’entrée pour nous rejoindre est de 15 000 euros, ensuite nous pratiquons des royalties progressives, proportionnellement à la montée en puissance du magasin, qui prend en moyenne trois ans. Sur un projet brut de béton, le candidat devra prévoir environ 500 €/m² en travaux et aménagements, pour une transformation plutôt entre 200 et 220€/m². Nous souhaitons, à l’avenir, continuer à nous développer à la fois en succursales et en franchise, au rythme d’un nouveau magasin ouvert en moyenne par mois.