Nous privilégions la mixité des profils d’entrepreneurs car cette diversité amène de la richesse à la coopérative.
L’an passé, la coopérative Passion Beauté et la franchise Beauty Success nouaient un partenariat via la création d’une société commune (Beauty Alliance) pour devenir le quatrième acteur du marché de la parfumerie. Quel premier bilan tirez-vous de ce rapprochement ?
Le bilan de la première année est satisfaisant. Ce partenariat stratégique permet aux deux enseignes de mutualiser les savoir-faire et d’être plus compétitives dans la négociation des conditions commerciales auprès des marques et des fournisseurs.
C’est une alliance de bons sens qui a été bien accueillie par les adhérents Passion Beauté et par les franchisés Beauty Success, permettant à chacun de ne pas rester isolé sur un marché de la parfumerie désormais concentré autours de quelques grands acteurs : les succursalistes Sephora et Marionnaud, le groupe Douglas (propriétaire de Nocibé) et Beauty Alliance.
Où en est le développement de Passion Beauté ? Quels sont vos perspectives d’expansion ?
Passion Beauté (120 millions d’euros de chiffre d’affaires) regroupe 157 parfumeries-instituts exploités par des adhérents monosites ou multisites principalement implantés dans des villes moyennes de province.
Cette année, nous procéderons à 6 ou 8 ouvertures sous la forme de créations pures ou d’adhésions de parfumeries existantes. L’objectif est d’intensifier ce rythme dans les années à venir et de passer à 10 ou 15 ouvertures par an afin de développer la marque sur tout le territoire et de compenser les sorties de réseaux, en particulier les départs à la retraite.
Près de la moitié du parc se concentre dans le quart sud-est mais les possibilités d’implantations restent encore nombreuses dans cette zone ainsi que sur le reste du territoire et notamment en Ile-de-France où la chaîne compte une quinzaine d’adresses.
Quels profils d’entrepreneurs recrutez-vous en priorité ? Quel est l’investissement à prévoir pour ouvrir un magasin ?
Nous privilégions la mixité des profils d’entrepreneurs car cette diversité amène de la richesse à la coopérative. Le groupement accueille des professionnels du secteur (anciennes directrices ou collaboratrices de parfumeries, esthéticiennes…) mais aussi des cadres en reconversion et des couples. Nous recherchons en priorité des candidats ayant le sens du commerce et qui seront des gestionnaires. En magasin, un coopérateur va manager en moyenne trois à quatre salariés.
Pour intégrer le réseau, le droit d’entrée est de 10 000 euros. Le candidat doit disposer de 120 000 à 150 000 € d’apport personnel par projet, sachant que l’investissement total va osciller entre 400 000 et 600 000 €.
Quelles sont les récentes évolutions apportées au concept ? Quel est le poids de la partie institut de beauté dans le business model ?
Le concept a été revisité depuis deux ans avec une montée en gamme et une prépondérance des marques sélectives de parfums. Nous développons également des produits et des gammes complémentaires. D’ailleurs, en 2015, un partenariat a été conclu avec L’Occitane dont les produits sont référencés dans une soixantaine de nos magasins, avec de premiers résultats plus qu’encourageants. Par ailleurs, l’enseigne poursuit la centralisation de ses achats en accueillant de nouvelles marques sur sa plateforme logistique.
Enfin, plus de 90 % de nos parfumeries sont équipées d’un institut de beauté (soins visage et du corps, épilation…), lequel génère 12 à 15 % de l’activité, en progression régulière.
