Tout le travail mené par l’enseigne ces dernières années a porté ses fruits : nos magasins sont plus performants et notre chiffre d’affaires progresse.
Comment ont évolué votre concept, et votre réseau de cuisinistes sous enseigne Arthur Bonnet ces derniers mois ?
Notre parc sous enseigne a récemment passé la barre des 100 unités en France, pour atteindre aujourd’hui 102 magasins sur le territoire. Le réseau a été renouvelé à quasiment 60 % ces dernières années pour coller à l’évolution de notre concept. Les partenariats, qui ne reflétaient plus nos attributs de marque et nos objectifs commerciaux, ont été arrêtés, tandis qu’un nouveau contrat de concession a été mis au point.
Parallèlement, 90 % des magasins se sont dotés d’un Atelier d’Arthur, espace central où le conseiller étudie avec ses clients leurs affinités et envies en termes de design, de matières et de couleurs, avant de plancher pour de bon sur leurs projets. Il s’agissait de faire rentrer l’architecture d’intérieur dans notre modèle. Nous prévoyons d’ailleurs d’aller encore plus loin dans le conseil en décoration en lançant en juin 2017 une V2 de ce concept.
Avec quels résultats sur les performances du réseau ?
Ces mutations étaient quoi qu’il en soit nécessaires, sur un segment du milieu haut de gamme où nous devons être à la fois crédibles et différents. Aujourd’hui, grâce à un esprit commerçant plus développé et à des préconisations mieux suivies, nos magasins font davantage de volume. Et puis, chaque partenaire a désormais la volonté de s’imposer sur sa zone de chalandise, plus seulement en termes de parts de marché mais aussi de reconnaissance et de notoriété. Tout cela commence à porter ses fruits, puisqu’en 2015, notre chiffre d’affaires réseau a globalement progressé de 1,9 %. Surtout, nous sommes déjà, à la mi-2016, à + 5%, ce qui est de très bon augure pour la suite.
Quelles perspectives cela vous laisse-t-il entrevoir en matière de développement ?
Nous aurons ouvert 8 à 10 nouveaux magasins avant la fin de l’année. Bien implantés en région parisienne, nous visons désormais en priorité le Nord de la France. Notre vision n’est pas celle des autres grands spécialistes de la cuisine, puisque nous ne visons que 150 à 160 points de vente à terme. Notre concept, exigeant, s’exprime aussi à travers les hommes : nous préférons ne compter qu’un seul représentant par ville, et que celui-ci travaille le mieux possible, plutôt qu’y créer des concurrences exacerbées.
S’agissant des profils ciblés, nous sommes plus exigeants qu’auparavant. Notre positionnement nous amène à travailler sur de beaux projets, qui réclament des compétences allant au-delà de celles du cuisiniste traditionnel. Nous visons donc vraiment un réseau de spécialistes en architecture d’intérieur. C’est pourquoi nous privilégions les candidats qui, outre la cuisine, présentent une vraie affinité pour la décoration ou le stylisme. L’apport personnel minimum à prévoir est de 80 000 euros, pour des projets représentant une enveloppe globale comprise de 250 et 350 000 euros. Et un chiffre d’affaires potentiel de 1 million d’euros.