Après avoir travaillé pendant 12 ans en tant que vendeuse dans la boutique Comtesse du Barry de Bourges, Marie-Agnès Gautier l’a rachetée à sa propriétaire, devenant ainsi franchisée de l’enseigne.
L’essentiel, lorsqu’on décide de rejoindre une franchise, est de faire confiance et de respecter les règles du réseau. Si on n’y est pas prêt, il faut rester indépendant.
Après l’obtention de son CAP de vente, Marie-Agnès Gautier a travaillé dans le commerce à partir de 1981. Des vêtements pour enfants au prêt-à-porter pour femmes ou pour hommes, en passant par la confiserie, elle passe d’un secteur à l’autre. Avant d’être, en 1992, embauchée comme vendeuse dans la boutique Comtesse du Barry de Bourges. Elle se sent bien dans ce point de vente, qui a ouvert ses portes cinq ans plus tôt et qui commercialise des spécialités du Sud-Ouest.
La location-gérance avant la franchise
« Quelques années plus tard, en 1998, explique-t-elle, la propriétaire, qui préparait son départ en retraite, m’a proposé de reprendre le magasin. Cela faisait vingt ans que je travaillais. Soit j’étais licenciée et devais à nouveau rechercher un emploi, soit je franchissais le pas et me mettais à mon compte. Je connaissais bien le réseau de l’intérieur, son fonctionnement, cela m’avait permis de me faire une idée favorable de l’enseigne ».
Marie-Agnès ne dispose pas des fonds nécessaires. La propriétaire lui propose alors de prendre la boutique en location-gérance pendant quelques années, avant de devenir franchisée. L’opération a lieu en accord avec les responsables de Comtesse du Barry, dont le directeur de la franchise de l’époque, Francis Lacroix. Finalement, elle rachète le fonds de commerce en 2004, en bénéficiant à nouveau de la bienveillance de la franchisée sortante, qui accepte d’étaler le paiement sur huit ans, ce qui évite à Marie-Agnès d’avoir recours à un crédit bancaire. En parallèle, elle signe un contrat de franchise avec l’enseigne.
La boutique est très bien située, dans une rue piétonne du centre-ville de Bourges, et elle bénéficie d’un environnement alimentaire de qualité : chocolatier, torréfacteur, etc. Malgré tout, au fil des ans, la nouvelle franchisée ressent, comme beaucoup dans le réseau, un certain essoufflement de l’activité. Elle se sent donc soulagée lors du rachat de la marque par Delpeyrat (groupe Maïsadour) puis par l’arrivée de Jérôme Fourest à la tête du réseau. Et par le nouveau départ qui est alors pris par la chaîne : développement de l’offre cadeaux, nouvelles gammes de produits, concept architectural repensé, etc.
Un nouveau contrat et un nouveau concept
Tout cela l’a conduit à signer, début 2017, un nouveau contrat avec Comtesse du Barry. « J’ai beaucoup réfléchi, confie-t-elle. Renouveler le contrat signifiait s’engager à nouveau sur 7 ans, mais aussi passer au nouveau concept, donc avoir recours à un emprunt. Sinon il fallait quitter l’enseigne. Mais cela voulait dire se lancer dans une nouvelle aventure alors que j’avais dépassé la cinquantaine ».
Elle opte donc pour repartir avec Comtesse du Barry. Elle fait refaire sa boutique, « qui n’avait pas évolué depuis 30 ans » en février et la rouvre en mars. « Depuis, constate-t-elle, je n’ai que des retours positifs, ce qui est d’autant plus significatif que Bourges est une petite ville et que le bouche-à-oreille y fonctionne très bien. La clientèle fidèle est très contente du changement, de nouveaux clients poussent les portes de la boutique, et des touristes s’arrêtent devant ». Une réussite qu’elle attribue en particulier à la mise en valeur des produits comme à une circulation plus libre et agréable dans le point de vente.