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      Comment mesurer le capital immatériel d’une franchise ?

      Tribune publiée le 9 octobre 2013 par Laurent POISSON
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      Suite à leurs précédentes tribunes libres sur le capital immatériel des organisations en réseau, les auteurs présentent leurs outils pour mesurer et évaluer ces éléments immatériels, afin d’identifier des leviers d’action.

      Dans une précédente tribune nous avons vu que l’économie française est composée à 86 % de valeurs immatérielles et que le capital immatériel tient un rôle essentiel dans la production de richesse de l’entreprise. Cette production de richesse dépend de la capacité du management à transformer du « Gaz » en « Liquide » et du « Liquide » en « Solide ».

      Les actionnaires et le management doivent disposer d’outils d’évaluation de ces éléments, organisés autour des 10 grands types de capital immatériel(1), afin d’assurer la pérennité des actifs et de piloter le réseau sur une perspective à moyen et long terme. Mais comment mesurer et évaluer ces éléments immatériels ?

      Un outil d’évaluation et de management

      L’évaluation du capital immatériel concerne les actifs eux-mêmes et non ce qui en est fait (sinon ce serait une manière d’évaluer le management). Ainsi, mesurer le capital humain c’est se centrer sur les hommes (actif) et non pas sur la politique RH (action), mesurer le capital client n’est pas un audit de la politique commerciale.

      Mesurer la valeur du Système d’information ne cherche pas à évaluer la performance de la DSI mais, par exemple, la robustesse des systèmes, le niveau de service, la couverture métier, la sécurité, l’existence de procédures, la capacité d’évolution etc…. des outils disponibles par rapport à l’environnement et aux enjeux de l’entreprise.

      Les actifs immatériels ont été répartis en 10 catégories(1),  et chacune d’elle va  faire l’objet d’une analyse détaillée selon une grille cadre complétée d’éléments spécifiques, relatifs et pondérés.

      • CADRE pour que les éléments mesurés couvrent l’ensemble des aspects du capital immatériel et  puissent être, dans leurs grandes masses, comparables sur des valeurs transversales,

       

      • SPECIFIQUE pour coller à la réalité et au métier de l’entreprise : ainsi, l’analyse de la supply chain sera plus détaillée dans un réseau de distribution que dans le cas d’un réseau de service pur.

       

      • RELATIVE afin de tenir compte des chiffres du secteur : dans l’évaluation du capital humain, il est tenu compte, entre autres, du turn over.  Le chiffre brut sera alors relativisé par rapport à un chiffre de référence du secteur d’activité qui par nature est différent selon que l’entreprise travaille, par exemple, dans le secteur industriel ou dans le développement informatique.

       

      • Enfin PONDEREE car, la valeur du capital de Marque sera plus importante pour une entreprise de distribution de produits de grande consommation que pour une entreprise spécialisée dans la hi-tech, inversement le capital de Savoir qui inclut la recherche et développement, sera prépondérant dans une entreprise de hi-tech par rapport à l’entreprise de distribution.

       

      Identifier les leviers d’action et de les hiérarchiser

      Chaque catégorie d’actif sera décomposée en 4 ou 5 composantes principales puis en arborescence pour arriver à des indicateurs finaux en lien direct avec l’activité concrète de l’entreprise et mesurables. L’agglomération de ces indicateurs pondérés permet alors de visualiser où se situent les points forts et les points de progrès de l’entreprise et donc d’identifier les leviers d’action et de les hiérarchiser.

      Il est à noter que dans toutes les entreprises et en encore plus dans les réseaux, le capital humain est le seul actif qui se régénère et régénère tous les autres :  vos actifs immatériels d’aujourd’hui correspondent à votre capital humain d’hier et d’aujourd’hui et à vos actifs matériels de demain.

      Cette méthode, Thésaurus CI, – premier référentiel français de mesure du capital immatériel de l’entreprise, livré au Ministre de l’Economie et des Finances le 7 octobre 2011 et adoptée par l’Observatoire de l’Immatériel est la référence en France pour la valorisation de l’immatériel, nous verrons dans une prochaine tribune les différentes applications qui peuvent en être faites.

      (1)Pour mémoire les 10 grands types de capital immatériel sont : le capital client, le capital humain, le capital organisationnel, le système d’information, le capital de savoir, le capital de marque, le capital partenaire, le capital actionnaire, le capital environnemental auxquels s’ajoute dans le cas des réseaux, le capital réseau.

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