De nombreux réseaux de cigarettes électroniques se sont dernièrement développés alors même que le lancement de leur activité était récent, constate l’auteur, avocat, qui rappelle les étapes clés à respecter franchiser un concept dans ces conditions.
La franchise se définit le plus souvent comme la réitération d’une réussite. Aussi, il est essentiel de déterminer si les conditions du lancement en franchise sont réunies, notamment en structurant son concept et les éléments qui le composent.
Quand ? – La loi n’impose pas un délai minimum légal d’exploitation d’une activité avant de commencer son développement sous la forme d’un réseau de franchise. D’ailleurs, de nombreux réseaux de cigarettes électroniques se sont dernièrement développés alors même que leur lancement d’activité était récent.
Néanmoins, le lancement en franchise implique un certain recul dans l’exploitation de son activité. En effet, le franchiseur ne s’engage pas seulement à transmettre à son franchisé un savoir-faire, qui pour rappel doit être secret, substantiel, identifié et transmissible, il doit en effet également être capable de transmettre ce que certains définissent comme « un système de gestion préalablement expérimenté ».
Mettre en place une unité pilote
En conséquence, il est vivement recommandé aux franchiseurs de « nouveaux concepts« de mettre en place une unité pilote, indépendante de la structure du franchiseur, fonctionnant dans les mêmes conditions qu’un futur franchisé, afin de tester le savoir-faire et, au besoin, de lui apporter des améliorations. Généralement, les unités pilotes servent ensuite d’unités test pour les futures évolutions du savoir-faire, avant leur application à l’ensemble du réseau. Au surplus, il est généralement recommandé de disposer de deux bilans sur l’activité exercée en application du savoir-faire, avant de franchiser un concept, ce que conseille d’ailleurs la Fédération Française de la Franchise.
Attention au savoir-faire – Il est impératif pour un futur franchiseur de porter une attention particulière à la formalisation du savoir-faire qui passe généralement par la rédaction « d’une bible ». En effet, les textes imposent que le savoir-faire soit « identifié », autrement dit décrit de manière suffisamment complète ; la bible est l’un des seuls documents permettant au juge de se prononcer sur le contenu et le caractère substantiel du savoir-faire. Ensuite, la réitération du succès d’un nouveau concept ne pourra se faire que si tous les éléments qui composent le savoir-faire (méthodes de gestion, techniques de vente, approches commerciales, etc.) et font donc le succès de la formule proposée aux franchisés y sont exposés assez précisément. Surtout, le contrat de franchise renvoie en principe à ce document pour imposer la bonne application du savoir-faire au franchisé.
Le futur franchiseur devra respecter des étapes clés
Plus généralement, le futur franchiseur devra respecter les étapes clés pour franchiser son concept et lancer son réseau sur des bases solides, ce qui passe par : la protection des marques et autres signes de ralliement de la clientèle,
- la validation, l’expérimentation et la formalisation du savoir-faire,
- la mise en place des structures nécessaires au passage en franchise,
- la préparation des documents destinés aux futurs candidats à la franchise,
- le recrutement et la gestion des relations avec les candidats jusqu’à la signature du contrat de franchise.
Franchiseur, un nouveau métier – Il est à préciser que franchiser un concept implique l’intégration de nouveaux métiers pour assurer la formation, l’assistance, le développement, etc. Le franchiseur doit ainsi rendre son savoir-faire duplicable et offrir aux franchisés les services attendus.