APEF, Sébastien Cogez

6 min Publié le 3 mai 2023

Sébastien Cogez, bonjour.

Bonjour.

Comment pourriez-vous présenter le réseau APEF à quelqu’un qui ne le connaîtrait pas encore ?

Le réseau APEF c’est un réseau qui ira à la fin de l’année à 150 agences sur l’ensemble de la France. On est spécialisé dans le service à la personne. Autrement dit, on fait ce qu’on appelle du 360 du domicile, c’est à dire qu’on va répondre aux attentes des clients, que ce soit des seniors, que ce soit des couples, du ménage, du repassage, de la garde d’enfants, du jardinage et autre.

Est-ce que la conjoncture actuelle si particulière a eu une influence sur l’activité du réseau APEF ?

Oui, automatiquement, il y a beaucoup de choses qui vont rentrer en ligne de compte. Si, par exemple, on parle d’inflation, pour nous, l’impact, c’est plutôt le pouvoir d’achat de nos salariés. Donc, on a vraiment retravaillé à la fois les salaires, on a retravaillé aussi les indemnités kilométriques, retravaillé les plannings, l’organisation, diminué les déplacements. En fait, leurs conditions de travail. C’est vraiment le pouvoir d’achat des salariés qui a été le plus important pour nous de repositionner. Après, globalement, si on parle de la conjoncture et même plus large, on a des vrais sujets aujourd’hui en France et dans le monde et en particulier sur la responsabilité sociétale, par exemple de l’entreprise. Nous, comme on intervient dans les maisons, on sensibilise énormément nos clients et nos salariés pour les protéger sur des produits écologiques. On a énormément de femmes puisqu’on a plus de 90 % de femmes. Donc, on a des campagnes de sensibilisation, à la fois contre le travail au noir, et à la fois aussi contre la violence faite à l’encontre des femmes. Et pour information, APEF reverse 5% de ses bénéfices à une fondation qui accompagne des femmes. Donc, on a énormément de projets autour de la responsabilité sociétale et d’actions surtout.

Est-ce que le réseau poursuit son développement ?

Oui. Si on prend par exemple en 2017, on avait environ 80 agences. On finira l’année a à peu près 150 agences, donc un fort développement. On est entre 25 et 30 et 30 agences qui ouvrent entre l’année dernière, et encore cette année on sera à peu près sur les mêmes chiffres.

Quels sont vos objectifs à terme ?

L’objectif, c’est de continuer ce trend. C’est vrai que j’avais dit, il y a quelques années, il faudrait que maintenant, d’ici deux ans, on soit 200 agences. On y sera, je pense à la fin de l’année prochaine. Mais je pense que derrière, c’est pour nous notre projet en tant que franchiseurs, c’est de garder notre ADN qui est la proximité et l’accompagnement de nos franchisés, ce savoir-faire-là il faut qu’on soit capable de le poursuivre avec un réseau beaucoup plus grand. Donc, dans nos projets, j’ai parlé du RSE, évidemment, j’ai parlé de beaucoup de choses, mais je parle aussi beaucoup de nos organisations, des outils qu’on met en place, de la digitalisation et surtout une organisation humaine des services supports pour pouvoir continuer à répondre à l’ensemble des demandes de nos franchisés.

De quels services, de quels outils, de quels moyens disposent en particulier les membres du réseau APEF ?

C’est très large. On les accompagne à toutes les étapes. Notre rôle de franchiseur, dans ma conception, c’est de les accompagner à la fois dans leur ouverture, donc on a un service qui ne s’occupe que de ça, dans leur croissance, ils ont les supports du service paye, ils ont les supports de la RH, du juridique. On a des supports au niveau du marketing, des réseaux sociaux. Je vais vous dire, on propose cinq ans de formation à nos franchisés tous les ans. C’est très divers, ça va jusqu’à la finance. Vous voyez, c’est très large. On a des responsables régionaux qui sillonnent la France et qui sont à proximité de nos franchisés. On en a une bonne dizaine répartis sur toute la France. C’est tout cet accompagnement qu’on fait. Et après, sur les outils, on travaille énormément la digitalisation. On travaille avec un outil métier. Je dirais que c’est les fondations d’un réseau qui est déjà maintenant bien à maturité.

Est-ce que vous mesurez la satisfaction de vos clients ?

Oui, on mesure à la fois la satisfaction de nos clients, donc tous les ans et on est à peu près à 92% de satisfaction de la part de nos clients, mais il y a un élément de satisfaction qu’on évalue aussi, c’est celle de l’ensemble de nos franchisés. Et je vous remercie d’ailleurs, puisque l’Indicateur de la franchise nous a proposé de faire partie d’un audit où vous avez questionné les franchisés de beaucoup de réseaux, on va dire, et puis vous les avez classés. Nous, c’est intéressant parce que c’est le 360 de nos affiliés. Pour savoir ce qu’ils pensent de nous, vous leur avez donné la parole, et on est extrêmement satisfaits puisqu’on est troisième de France, tout secteur confondu, et premier des SAP, mais c’est un chiffre qu’on a régulièrement puisqu’on sort à 94% de satisfaction et c’est important pour nous. Et c’était important pour nous de faire l’étude parce que même si on n’avait pas eu un bon score, ça nous aurait donné nos axes d’amélioration. On est contents, ils sont satisfaits et ça montre que tous les efforts qui sont faits à la fois dans cette recherche de l’accompagnement, et nos équipes support qui sont très présents pour nos franchisés, les franchisés le sentent, le remarquent, nous le font dire et c’était un message extrêmement positif donc merci encore à vous.

Pour finir, dernière question. Quelles qualités recherchez-vous chez un candidat qui souhaiterait rejoindre le réseau APEF ?

Souvent on dit qu’on ne vient pas dans les services à la personne par hasard, c’est à dire qu’il y a des valeurs. On a envie de travailler, de s’impliquer dans la proximité. Maintenant, si on parle de qualités, on va dire plus professionnelles, je pense qu’il y en a trois grandes. La première, c’est qu’il faut avoir cette capacité d’avoir une bonne organisation, parce qu’un matin vous avez les clients, vous avez vos salariés, vous êtes un peu partout à la fois, mais ça je pense que c’est le lot de tout chef d’entreprise, surtout un chef d’entreprise qui se lance. La deuxième chose, c’est qu’il faut avoir beaucoup d’humilité parce que quel que soit votre parcours, vous avez été comptable, vous avez été directeur DSI ou peu importe, vous repartez, vous créez votre entreprise, tout le monde repart sur la même ligne. Donc beaucoup d’humilité, avoir une capacité commerciale pour aller serrer des mains, aller pousser des portes. Ça, c’est la deuxième qualité importante. Et la troisième, elle est humaine. On travaille sur l’humain, on manage des équipes et le côté respect des conditions de travail, respect de nos salariés, ça nous paraît évident, mais tout ça, ça fait partie des valeurs, à mon avis, essentielles dans la SAP, mais d’une façon générale pour tout chef d’entreprise.

Sébastien Cogez, merci.

Je vous en prie. C’est moi. Merci beaucoup pour cet interview.