Engagée sur une tendance baissière depuis des années, la consommation d'articles textiles et d'habillement a reculé l'an dernier de 2,2 % selon l'Institut Français de la Mode. Le prêt-à-porter féminin dévisse de 3 %.
Les années se suivent et se ressemblent pour la filière de l’habillement-textile. Pour la énième année consécutive, l’IFM indique que les ventes du secteur ont enregistré en 2012 une baisse de 2,2 % à périmètre constant par rapport à l’année précédente, elle-même dans le rouge vs 2010 (-2,6 %). Comme un symbole, le mois de décembre s’est conclu sur un vilain recul de -3,7 % par rapport à décembre 2011, affectant l’ensemble des segments d’activité et des circuits de distribution.
Sur douze mois, la meilleure résistance est à porter au crédit de la mode masculine dont le chiffre d’affaires à surface comparable s’inscrit en léger repli à -0,7 %. Segment le plus résilient du marché en 2011, le prêt-à-porter enfant (-1,7 % l'an passé) fait lui aussi les frais d’une consommation atone. La donne est encore pire dans les vestiaires féminins : déjà particulièrement médiocres en 2011 (-3,5 %), les ventes du créneau ont encore dévissé de -3 % sur 2012.
Mention spéciale aux magasins populaires (type Monoprix), le seul canal de distribution en progression l’an dernier (+1,9 %). Tous les autres circuits ont conclu 2012 en négatif comparé à 2011, en particulier les hyper et supermarchés (-4,9 %). Notons que les chaînes spécialisées, dont celles développées en franchise (commission-affiliation, concession etc.) s’en sortent un peu mieux que les indépendants multimarques (-1,9 % vs -2,7 %).
A lire aussi sur le sujet :
– Les ventes de vêtements féminins ont baissé depuis 2000
– Mode féminine : Internet et les soldes gagnent du terrain