Malgré la conjoncture, le marché des sacs et accessoires de mode suscite toujours la convoitise des distributeurs en franchise. Croissance des parcs, nouveaux acteurs, élargissement de l’offre ou rachats : les enseignes s’organisent.
Le réseau physique : un axe stratégique fort
A commencer par Le Tanneur, marque française centenaire ouverte depuis 2004 à la commission-affiliation pour déployer son concept en centre-ville et en galerie commerciale. Ces dernières années, le parc sous enseigne a doublé pour atteindre 60 magasins (55 en France) dont 50 % sont gérés par des commerçants indépendants. Ce circuit représente la moitié de l’activité du groupe, devant les détaillants multimarques, les corners en grande surface et l’exportation.
Les bons résultats (64,8 M€ de chiffre d'affaires en 2011, +12,1% à périmètre comparable) et le standing de la griffe n’ont d’ailleurs pas manqué de susciter les convoitises. Au printemps 2011, Le Tanneur est ainsi passé sous pavillon qatari : le fonds Qatar Luxury Group détient désormais la majorité -53 %- du capital du créateur et fabricants de sacs et accessoires.
D'une logique de fabricant à celle de distributeur
Déjà vendues auprès de 650 détaillants, les collections moyenne gamme de sacs, bagages et accessoires ont dorénavant leurs propres écrins avec 4 succursales à Paris, Nantes, Strasbourg et Nice. « L’objectif est d’abord de monter notre réseau en direct afin de pouvoir par la suite dupliquer avec succès le modèle avec des franchisés, notamment nos détaillants. » A terme, l’entreprise bretonne basée à Vitré souhaite atteindre à terme plusieurs dizaines d’unités -succursales, franchises et corners.
Diversification et croissance externe
En parallèle, Lollipops doit inaugurer 15 boutiques sur 2012. Son parc actuel se compose de 110 unités (85 franchises et 25 succursales) dont une trentaine en France. La tête de réseau cible ses prochaines implantations dans l’Hexagone à Bordeaux, Nantes, Tours, Lille, Grenoble ou Annecy.
Le rachat d'un concurrent : une autre piste de croissance
Une acquisition qui permet à Lancaster, jusqu’alors distribuée en grands magasins et auprès de détaillants multimarques en France et dans le monde, de consolider son propre réseau (3 succursales à Lyon, Perpignan et Toulouse).
Une consommation temporairement ralentie
Toujours leaders, les chaînes spécialisées subissent la concurrence croissante des maisons de couture et créateurs de mode mais aussi de certains spécialistes traditionnels de l’habillement (Tommy Hilfiger, Guess etc.). Sans oublier les sites de déstockage type Rue du Commerce et les pure players tel que le leader Gsell, aux politiques commerciales particulièrement agressives.