Parmi les tendances fortes observées sur le marché de la franchise, figure l’essor des concepts tournant autour des produits high-tech et multimédia, neufs ou d’occasion. Combien vous en coûtera-t-il pour rejoindre l’une de ces enseignes ? Quel apport prévoir pour devenir franchisé sur ce créneau porteur ?
Achat-vente : de 100 000 € d’apport pour un magasin classique…
Pour qui s’intéresse aux franchises d’avenir, impossible de faire l’impasse sur les enseignes d’achat-vente. Avec leurs concepts mêlant écologie, économies, et proximité, elles s’inscrivent résolument dans la tendance, en proposant à chacun de revendre les objets dont il n’a plus l’usage et/ou de s’équiper à moindre prix en produits d’occasion, vérifiés et désormais bien souvent garantis. Ces enseignes recrutent, on l’a vu, des profils d’entrepreneurs variés. Les rejoindre nécessite toutefois un minimum d’investissements : on parle ici, dans leur format classique en tous cas, de magasins de bonne taille à mettre aux normes et équiper, d’un stock initial conséquent à constituer, d’un système informatique pointu à installer…
« L’ensemble peut atteindre jusqu’à 500 000 euros d’investissement initial global pour un magasin. Soit 150 000 euros d’apport personnel », témoigne Kevin Fischer, directeur du développement d’Easy Cash. Son enseigne propose toutefois des solutions alternatives, aux plus petits budgets. Un partenariat avec le fonds IMPACT Partenaires qui, via son dispositif Monte ta Franchise, permet à de bons candidats dotés de 100 000 euros d’apport seulement, de la rejoindre. Mais aussi un système d’association entre le franchiseur et le franchisé, qui rend le concept accessible aux candidats ne disposant que de 50 000 €.
… à 25 000 € selon les formats et les formules
Chez Cash Express, le ticket global d’entrée est annoncé entre 250 et 350 000 euros, ce qui implique un apport personnel compris entre 100 et 120 000 €. Mais, là encore, des solutions alternatives existent. Outre son concept Premium, traditionnellement implanté en périphérie, le réseau déploie ainsi un format dit de proximité, soit plus petit en taille et installé en centre-ville, soit de taille équivalente mais implanté sur des zones moins peuplées, et donc avec des charges de fonctionnement (loyer, personnel…) réduites. Droit d’entrée et redevances sont alors minorés. Et l’investissement initial globalement réduit de moitié, rendant la franchise accessible dès 50 000 € d’apport.
Cash Converters aussi développe deux formats de magasins. Le premier, dit Standard, requiert entre 250 et 450 000 € d’investissement initial total, soit 100 000 € d’apport. Le second, dit City (80 à 120 m²) et destiné aux centres-villes, est lui ouvert aux candidats ne disposant que de 50 000 € d’apport, l’enveloppe globale dans ce cas nécessaire pour ouvrir un magasin n’excédant pas 150 000 €. Comme chez ses concurrents (sauf Easy Cash qui revendique des performances équivalentes quel que soit le modèle de magasin), le chiffre d’affaires attendu est alors d’environ un tiers moindre que sur une grande surface classique. Un écart qui tend toutefois à se réduire avec le temps dans tous les réseaux…
Happy Cash, qui pour sa part met en avant des « coûts d’accès et de fonctionnement réduits et optimisés », déploie aussi plusieurs formats de points de vente, lui permettant d’accueillir des candidats au portefeuille plus ou moins garni. Le plus petit s’exprime sur 100 m², le plus grand sur 300 m² environ. Et l’enseigne va plus loin, en se proposant d’investir aux côtés de ses adhérents. Si bien que sa franchise est accessible dès 50 000 € d’apport pour 300 000 € d’investissement global. Pour poursuivre dans ce sens, elle a lancé récemment un concept resserré autour de la téléphonie, de l’informatique et des jeux-vidéos. Happy Cash Services, c’est son nom, est « à la portée de tous », souligne la tête de réseau, puisque 25 000 € d’apport suffisent pour se lancer.
10 000 € pour se lancer dans la réparation de smartphones
La réparation des tablettes et smartphones est elle aussi une activité en vogue actuellement. Surfant sur l’équipement croissant des Français en appareils multimédia, plusieurs enseignes en ont fait leur spécialité ces dernières années. Dont Fix Phonia, qui elle aussi appartient au groupe Happy Cash. Celle-ci ouvre, en franchise, des magasins ou des kiosques, avec atelier intégré, en centre-ville ou en galerie marchande. En affichant des coûts d’accès plutôt abordables. Hors droit au bail, ainsi, 37 000 à 54 000 euros d’investissements suffisent, selon les cas, pour ouvrir une boutique. Rendant le concept accessible dès 10 000 € d’apport personnel. Ce qui classe l’activité parmi les moins onéreuses existant en franchise.
Informatique et multimedia : un ticket à 75 000 €
A l’autre extrémité du spectre, une enseigne comme LDLC.com, qui affiche non loin d’1,5 million d’euros de chiffre d’affaires par magasin, réclame évidemment des investissements plus conséquents. C’est que l’enseigne recherche de beaux emplacements, qu’elle a fait de l’ultra choix son crédo, avec quelque 1 000 références en boutiques, de la clé USB à l’ordinateur gaming en passant par la carte réseau, offre en outre assortie d’un atelier pour le montage, le diagnostic, la réparation… Destinée aux passionnés de high-tech, la franchise LDLC.com nécessite ainsi un apport personnel minimum de 75 000 euros.